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(…) Une citation dans un rapport de l’inspection générale de la justice (IGP), datant de mai 2022 à propos du fonctionnement du centre pénitentiaire de Fresnes à la demande du ministère de la Justice a mis le feu aux poudres. « L’affectation, en grand nombre, de stagiaires ultramarins pose des difficultés d’isolement social ou à rebours de tentation communautaire et d’acculturation. Le risque de repli communautaire a été souligné par le chef d’établissement, comme celui de corruption dans le face-à-face défavorable aux jeunes personnels avec celui des personnes détenues en terrain conquis du fait de leur ancrage délinquantiel et de leur solidité financière. »

« Ce qui est dit dans ce rapport vaut pour tout le monde, insiste Stéphane Scotto, le directeur interrégional des services pénitentiaires, qui rappelle que le directeur de la prison de Fresnes n’est pas l’auteur du rapport, avant d’insister « sur sa réprobation inconditionnelle de toute discrimination. » Le sujet est d’autant plus sensible que plusieurs surveillants ont été condamnés dans des affaires de corruption au sein de l’établissement comme en janvier 2022 ou en mars 2021.

« La discrimination n’a pas sa place »

Sur les 800 surveillants, « les trois-quarts sont des Ultramarins, estime Cédric Boyer. Nous ne pouvons pas accepter ces propos discriminants. » Le syndicat demande « des sanctions, le départ du directeur actuel Jimmy Delliste, et un signalement auprès du parquet de Créteil ». « Assimiler l’origine géographique des personnels à des pratiques pénalement répréhensibles, en l’occurrence la corruption, est juste inadmissible et doit être condamné », dénonçait dans un tract la CGT pénitentiaire à la fin du mois d’avril.

Vendredi 23 juin, le directeur de l’administration pénitentiaire, Laurent Ridel, s’est rendu auprès des agents lors d’un tournoi de foot annuel en l’honneur d’une surveillante et a pris la parole. « La discrimination n’a pas sa place », martèle-t-il à plusieurs reprises devant les agents avant d’évoquer « des écrits maladroits ».

« L’affectation, en grand nombre, de stagiaires ultramarins pose des difficultés d’isolement social ou à rebours de tentation communautaire et d’acculturation. Le risque de repli communautaire a été souligné par le chef d’établissement, comme celui de corruption dans le face-à-face défavorable aux jeunes personnels avec celui des personnes détenues en terrain conquis du fait de leur ancrage délinquantiel et de leur solidité financière. »

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