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Baptiste, père de deux filles dont une de quatre ans inscrite à l’école Madame-de-Sévigné, a encore du mal à raconter ce qu’il a vécu lundi matin. Il est 8 h 15, il vient de déposer sa plus jeune fille dans l’école maternelle accueillant près de 70 enfants, lorsqu’un agent municipal faisant traverser la route aux habitants repère un individu au comportement étrange et guettant les abords de l’établissement. « Il s’agissait d’un homme d’environ 35 à 45 ans, adossé au mur, portant un sweat-shirt à capuche, et semblant tenir un objet dans la poche kangourou, rapporte le père de famille. Ce qui m’a frappé, c’est son regard noir, froid, déterminé, comme s’il était complètement drogué. »

L’agent municipal qui connaît de vue l’étrange Wambrecitain prévient la police municipale et la directrice. Entre-temps, Baptiste, en ligne avec police secours et qui confie son autre fille de huit ans à un voisin, se groupe avec d’autres parents pour être prêts à intervenir. « Je n’ai pas pensé à une arme à feu mais à un couteau caché sous le sweat, confie-t-il. Car j’avais encore en tête les images de l’attaque d’Annecy. »

L’homme à capuche se rend compte alors qu’il est la cible de tous ces regards. Il se dresse d’un coup, fonce vers l’école, passe la grille, fait le tour de la cour et repart en courant, car interrompu dans sa promenade par un enseignant. À l’intérieur de l’école, dans les trois classes, le plan particulier de mise en sûreté (PPMS) a été déclenché et les 70 enfants sont confinés sous les tables comme on le leur a appris lors des exercices.

Alors que l’intrus s’éloigne vers la rue du Général-Leclerc, suivi de loin par une dizaine de parents, la police municipale l’intercepte. L’homme connu de la police locale, habite près de l’école, il est suivi par un établissement public de santé mentale. Sur lui, les agents découvrent un nunchaku […]

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