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Alexis Troude, géopoliticien et spécialiste des Balkans, revient sur le séisme provoqué par le soutien de Novak Djokovic aux Serbes du Kosovo et son attachement indéfectible à cette région.

Novak Djokovic n’a pas été sanctionné par les instances du tennis après sa sortie polémique lundi à Roland-Garros lorsqu’il a écrit sur l’objectif de la caméra «Le Kosovo c’est le cœur de la Serbie ! Stop à la violence.» Un message de paix mais aussi un message de soutien aux Serbes dans une région qui a déclaré son indépendance en 2008, jamais reconnue par la Serbie, ni par l’ONU mais par plusieurs pays, dont la France.

Alexis Troude – Les Serbes ont vécu cette affaire comme un immense soulagement et une très grande joie. Il s’agit d’une population qui se sent toujours isolée et qui souffre d’un complexe d’isolement, un peu à la manière du peuple russe. Avec cette dédicace, les manifestants ont eu l’impression de recevoir un immense soutien de la part d’un des plus grands sportifs de la planète. (…)

Dans la démarche de Djokovic, il y a cette idée de dire : «Puisque mon peuple souffre, je suis prêt à me sacrifier pour lui», dans la lignée des Princes serbes qui préféraient mourir dans l’honneur en montant aux cieux plutôt que vivre dans la soumission ottomane. D’ailleurs, il a confirmé mercredi ne rien regretter de ses propos malgré les risques de sanctions pensant contre lui et une éventuelle exclusion du tournoi. (…)

Le Figaro

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