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Une semaine. C’est donc le temps qu’il aura fallu à Gérald Darmanin pour répondre aux chefs de LR, Éric Ciotti (président du parti), Olivier Marleix et Bruno Retailleau (patrons des groupes à l’Assemblée nationale et au Sénat), sur l’explosif dossier immigration : « Chiche, monsieur le Président ! », avaient-ils interpellé Emmanuel Macron dans Le Journal du dimanche, prenant de facto l’exécutif de court. « Chiche » ? De les suivre sur leurs propositions corsées, jugées comme un copier-coller de celles du Rassemblement national par la gauche… mais aussi par une partie de la macronie.

« Chiche, travaillons ensemble ! », leur réplique avec un air bravache le ministre de l’Intérieur dans le Parisien – Aujourd’hui en France. Ce disant, l’occupant de la place Beauvau fait toutefois le tri dans leurs propositions, détaillant celles qu’il retient… et celles qu’il écarte. Car Gérald Darmanin doit composer avec un autre casse-tête : éviter une fracture de la majorité, déjà relative et divisée sur ces questions, au risque de trop pousser le curseur et de perdre l’aile gauche des députés macronistes. Les Républicains (incontournables pour le gouvernement à l’Assemblée) le savent bien, eux qui avaient mis sur la table un « tout ou rien ». Piégeux. La partie sera serrée.

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Darmanin: […] La question de la régularisation des travailleurs immigrés, qui respectent nos valeurs et travaillent sur notre territoire depuis plusieurs années, est-elle de bon sens et humaine ? La réponse est oui.

Le Parisien: Mais ce point est un casus belli pour la droite…

Darmanin: Les Français y sont favorables comme le montrent les sondages, y compris à droite. C’est une mesure qui correspond à « l’esprit français » : intégrer ceux qui aiment la France. Je remarque d’ailleurs que j’ai, tous les jours, des demandes de parlementaires de tous bords, y compris LR, pour demander des régularisations de gens qui travaillent dans leurs circonscriptions. Donc sur ce point discutons.

Le Parisien : Êtes-vous allé trop loin en accusant la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, de ne pas parvenir à maîtriser les flux migratoires ? Vous avez créé un incident diplomatique.

Darmanin: La critique s’adressait aux responsables politiques italiens au pouvoir, pas aux Italiens, qui est notre peuple frère. […]

Le Parisien

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