Les faits remontent à avril 2018. À l’époque, l’auteur est âgé de 19 ans alors que la victime n’en a que 15. Tout part d’une altercation dans un bus du pays de Montbéliard, lorsque, en incapacité de prouver son titre de transport, il demande à l’adolescente qu’il ne connaît pas de payer l’amende de 60 euros à sa place. Elle refuse et rentre chez elle.
Tirée par les cheveux
Seulement, quelques jours plus tard il la croise sur une piste cyclable alors qu’il circule en scooter. Rapidement, la discussion dégénère et l’homme la menace de mort, avant de ramasser un manche à balai en métal et de lui assener des coups dans la cuisse. Dans un élan de colère, il lui ordonne de le suivre dans un bâtiment proche, et alors qu’elle passe la porte, l’homme l’attrape par les cheveux et la tire vers la cave de l’immeuble.
Perte de connaissance
C’est à partir de là que l’altercation vire au drame pour la mineure. L’homme continue de lui donner des coups, l’étrangle et la lycéenne perd conscience. À son réveil quelques dizaines de secondes plus tard, l’homme est au-dessus d’elle, nu, et finit par forcer l’adolescente à lui faire une fellation. À son audience, le prévenu se défend : « Je l’ai juste menacée de mort, je ne l’ai pas tapée ni violée », a-t-il expliqué aux magistrats.
Codétenu assassiné
À l’époque des faits, Mohamed Khedim avait déjà plusieurs inscriptions sur son casier judiciaire, dont certaines pour extorsion, consommation de stupéfiants et violence sur mineure. Quelques mois après l’agression, il avait été incarcéré à la maison d’arrêt de Besançon pour avoir passé sa mère à tabac, avant d’être transféré vers une unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) alors qu’il venait d’assassiner son codétenu.
Consommation excessive de cannabis
Dans ce dossier, tous les experts semblent s’accorder sur le fait que le jeune homme présente de graves troubles mentaux, notamment dus à sa consommation excessive de cannabis. « À l’époque, je fumais 20 à 30 joints par jour », a-t-il confirmé lors du jugement.
