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08/05/2023

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Autorisée à courir jusqu’au niveau départemental par la Fédération française d’athlétisme, Halba Diouf, athlète transgenre, a battu son record personnel sur 200 m (22”67) ce dimanche à Nice, lors d’une compétition open, en marge du premier Tour des Interclubs.

Ce dimanche, la Française née au Sénégal, a tenu parole et n’a pas traîné en route. Autorisée par la FFA à courir « jusqu’à l’échelon départemental », l’athlète d’Aix Athlé Provence s’est alignée sur une compétition Open à Nice dont le premier Tour des Interclubs était le support.

Vainqueure du 200 m en 22”67 (+2,0 m/s), Halba Diouf a battu son record personnel et réalisé une performance de premier plan (tout près des minima pour les JO, 22”57) qui ferait d’elle la neuvième meilleure performeuse française de l’histoire sur le demi-tour de piste. Mais, comme nous l’avait indiqué la FFA, ses performances ne pourront pas être prises en compte pour une sélection ou pour des records.

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L’Equipe


15/04/2023

La Fédération Française d’Athlétisme (FFA) autorise Halba Diouf, une femme transgenre, à concourir jusqu’au niveau départemental

André Giraud, président de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) ne décolère pas depuis la parution d’une interview d’Halba Diouf, une athlète transgenre française, en une de l’Équipe, cette dernière refusant d’être bannie des compétitions féminines. Pour le patron de la fédé française, il s’agit surtout de respecter la réglementation internationale, qui selon lui, garantit l’équité.

Marianne : Avez-vous eu connaissance d’autres athlètes transgenres au sein de votre fédération ?

André Giraud, président de la FFA : Non, c’est la première fois, même au niveau local. Pourtant nous comptons 300 000 licenciés ! Ce cas ne nous a d’ailleurs pas été immédiatement rapporté. Cette athlète participait début février à une compétition féminine régionale à Miramas (Bouches-du-Rhône) et nous avions validé ses très bons résultats. Mais peu à peu, des entraîneurs, présents lors de cette compétition nous ont appelés, très surpris par l’attitude et le physique « masculin » de cette athlète totalement inconnue. Les compétitrices s’étaient plaintes auprès d’eux. Tous et toutes étaient surpris par sa musculature très développée pour une femme. Ils étaient perturbés car, habituellement, c’est un sport où on se révèle progressivement après plusieurs années de travail. Pas en quelques jours. Nous nous sommes informés et nous avons appris que c’était un garçon qui se disait « transgenre » et, désormais, s’identifiait comme femme. Son club et son entraîneur l’ont tout de suite confirmé, tout comme l’athlète.

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Halba Diouf affirme que son faible taux de testostérone (lié à la prise de médicaments. N.D.L.R.) lui a fait perdre sa force musculaire. Selon elle, cela justifie son inscription chez les femmes car elle serait à égalité sur le plan physique avec les autres athlètes féminines. Qu’en pensez-vous ?

Si les médecins ont pris la décision, à un niveau international, d’exclure les trans qui n’ont pas transitionné comme femmes avant l’adolescence, c’est précisément pour une question d’équité. La situation actuelle est dommageable pour les femmes. Concrètement Halba Diouf était licenciée dans un autre club, d’une autre région (la Normandie) jusqu’en 2019, en tant qu’homme. À l’époque, ses résultats étaient moyens, correspondant à celui d’un coureur de bon niveau régional mais pas plus. Il n’avait absolument pas un niveau international. Son rang de sprinter le situait à la 980e place nationale. En concourant chez les femmes, on peut désormais situer Halba Diouf à la 58e place mondiale en sprint ! Ses résultats pouvaient lui permettre d’entrer dans l’équipe de France relais par exemple. Elle devenait l’une des favorites pour les prochains championnats de France catégories espoirs et les championnats de France élite. Elle avait potentiellement le niveau pour concourir au niveau mondial, aux Jeux olympiques, etc. Il est vrai qu’avant le mois de mars, la réglementation internationale acceptait les athlètes trans présentant un taux de testostérone à ne pas dépasser. Halba Diouf présentait bien ce taux dans les normes. Elle pensait alors être dans les clous. Mais la réglementation internationale a changé le 23 mars. Les médecins considèrent que ce taux de testostérone, même s’il a été durci par rapport à ce qui avait été envisagé un temps, n’est pas suffisant pour garantir l’équité avec les autres athlètes femmes. Ceci dit, la réglementation internationale sera peut-être assouplie ultérieurement, un travail spécifique va être mené pour étudier de futurs développements scientifiques et considérer plus tard d’éventuelles inclusions.

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Marianne


14/04/2023

Selon nos informations, la Fédération française d’athlétisme (FFA), qui vient de créer une commission spécifique pour traiter la question des athlètes transgenres, devrait permettre à Halba Diouf, femme transgenre, de courir des compétitions jusqu’au niveau départemental.

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L’Equipe


11/04/2023

Femme transgenre, Halba Diouf a été privée des Championnats nationaux par la Fédération française d’athlétisme, qui l’a retirée de la liste des inscrits. Mais la jeune sprinteuse de 21 ans compte bien se battre pour continuer d’apparaître en compétition.

Le premier contact a été pris par téléphone à la fin du mois de février. Quelques semaines plus tôt, Halba Diouf avait fait parler d’elle lors des Championnats régionaux en salle de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, en signant des chronos canons (7”36 sur 60 m et 23”45 sur 200 m) la plaçant parmi les meilleures Françaises de l’hiver. Inconnue des suiveurs, l’athlète d’Aix Athlé Provence faisait d’ailleurs partie des favorites pour les Championnats de France Espoirs et Élite, mi-février, avant que la Fédération française d’athlétisme (FFA) ne décide de la retirer de la liste des inscrites. Femme transgenre,

Halba Diouf devait en effet fournir ses analyses biologiques à une commission médicale de la FFA créée pour l’occasion, World Athletics (WA), la Fédération internationale d’athlétisme présidée par Sebastian Coe, demandant à l’époque aux athlètes transgenres de fournir les preuves d’un taux de testostérone de moins de 5 nmol/L sur un an.

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L’Equipe

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