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Le patron de la Rai, la radio-télévision d’État, a annoncé sa démission. Carlo Fuortes a justifié son départ par les pressions qu’exerceraient sur lui ses autorités de tutelle disant refuser les changements de ligne éditoriale et de programmation qu’il ne « considère pas dans l’intérêt de la Rai ». L’opposition accuse Giorgia Meloni, Présidente du Conseil italien, de vouloir prendre le contrôle total des instances culturelles italiennes.

Elle avait choisi le jour de la Fête du travail pour annoncer s’attaquer aux minima sociaux. Le 1er mai, Giorgia Meloni avait acté la suppression du « revenu de citoyenneté » et l’assouplissement des embauches en contrat à durée déterminée. A peine le temps pour ses opposants de crier au scandale que la Première ministre italienne était déjà passée à autre chose. Ce lundi, c’est au service public de la culture que la leader du gouvernement italien a voulu s’attaquer. Le patron de la Rai, la radio-télévision d’État, a annoncé sa démission.

Deux directeurs français d’opéra devraient suivre le même chemin, en vertu d’un texte imposant à tous les directeurs de théâtres lyriques ayant plus de 70 ans de quitter leur poste au plus tard le 10 juin. Stéphane Lissner, le directeur français de l’Opéra de Naples, serait concerné. Dominique Meyer, à la tête de la Scala de Milan, serait aussi frappé par la limite d’âge en 2025.

Les opposants au parti Fratelli d’Italia (FDI) y voient une reprise en main du service public de la culture par l’exécutif ultra-conservateur de Giorgia Meloni. Pour le patron d’un des partis de la gauche italienne, Nicola Fratoianni, « avec la démission de Fuortes s’amorcent les manœuvres en vue du contrôle total de l’audiovisuel public ».

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