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L’association sportive d’Argy (Indre), village de 600 habitants, était sur le point, l’été dernier, de tirer le rideau faute de joueurs. Mais les dirigeants ont fait appel à une quinzaine de migrants pour relancer le club. Depuis presque un an, l’équipe d’Argy accueille dans ses rangs une quinzaine de jeunes migrants venus de sept pays différents. « C’est le foot qui nous a unis », assure le président du club.

Derrière la main courante, Bernadette est tout sourire : « J’étais joueuse, dirigeante, j’ai tenu la buvette… Ce club a 102 ans mais, sans les migrants, il n’existerait plus. On peut leur dire merci ! » L’US Argy (Indre), qui évolue en quatrième division départementale, a effectivement failli péricliter. Faute de licenciés. « À la fin de l’été dernier, on s’est retrouvé avec seulement six joueurs. On allait mettre le club en sommeil », explique son président, Jean-Marie Biaunier, 62 ans, métallier serrurier.

C’était compter sans la proposition d’un des joueurs de faire venir ses copains, pour la plupart hébergés dans un centre d’accueil de demandeurs d’asile. L’idée a mûri. Les jeunes sont venus à une assemblée générale. Le courant est immédiatement passé entre eux et les dirigeants.

« On a vu arriver des joueurs de sept nationalités différentes, gambienne, malienne, guinéenne, salvadorienne, colombienne, ivoirienne, haïtienne… Ils se réunissaient dans les parcs pour jouer au foot, après le travail. Ils voulaient évoluer en championnat. Mais monter une structure, c’est compliqué. Nous, on l’avait mais on n’avait plus de joueurs. Ça a tout de suite matché. C’est le foot qui nous a unis. L’aventure dure depuis bientôt un an », relate Jean-Marie Biaunier.

Le Parisien

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