Le double attentat islamiste de Bruxelles, à l'aéroport et dans le métro, a causé la mort de 32 personnes et fait plus de 300 blessés.
07/04/2023
Quelques mois après les attentats du 13 novembre 2015, la cellule djihadiste de Bruxelles entendait bien de nouveau frapper la France. C’est ce qu’a confirmé ce jeudi Mohamed Abrini, l’un des principaux accusés du procès des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles.
« Il ne devait jamais y avoir d’attentat en Belgique. Le plan initial était de refrapper à Paris pendant l’Euro de foot » en juin 2016, a affirmé devant la cour d’assises de Bruxelles l’unique survivant du commando djihadiste de l’aéroport de Bruxelles. « Le plan (d’attaque sur Paris) est tombé à l’eau après l’arrestation de Salah Abdeslam » à Bruxelles le 18 mars 2016, a précisé Mohamed Abrini. Dès lors, a-t-il poursuivi, avec la crainte qu’Abdeslam parle et que les « planques » soient découvertes, « ça s’est enchainé très rapidement », « le plan A tombe, il faut frapper ici » à Bruxelles. « On a été dépassé par les événements », a-t-il résumé.
Surtout, Mohamed Abrini confirme pour la première fois dans une audience les informations d’un fichier audio retrouvé dans l’ordinateur d’un des terroristes. Ils ont en fait été pris de court. L’arrestation de Salah Abdeslam les a poussés à agir à la hâte. Ils avaient peur qu’Abdeslam donne aux enquêteurs des indications, par exemple des noms ou des planques qui auraient permis de remonter jusqu’à eux. L’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek étaient donc en quelque sorte des cibles de rechange.
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