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Un point de deal s’est installé début mars dans l’immeuble-pont du quartier de La Grand-Font. Les habitants sont excédés. Les autorités assurent travailler sur le sujet.

Shit ? Coke ? Suivez les flèches rouges sur les panneaux du chantier des écoles Macé et Sand et sur la façade de l’immeuble-pont et de la résidence Darras, à La Grand-Font. Un point de deal a élu domicile début mars dans ces bâtiments, à deux pas de la gare d’Angoulême. Les riverains se disent à bout, les pouvoirs publics prennent le sujet au sérieux.

Ce dimanche de fin d’hiver, trois ados tournent sur le parking. « Ce sont les guetteurs », indique Monique (1) depuis son appartement avec vue sur le commerce. Ils veillent sur les allées et venues à proximité de la porte d’entrée de la résidence Darras, barrée d’un tag « Drive, ici ». Les affaires s’affichent au grand jour. La vente s’effectue à l’intérieur, dans les couloirs ou des appartements relais.

(…) Pourquoi ici ? « Les trafiquants repèrent un élément de fragilité dans un immeuble et s’y installent », décrit Jean-Philippe Pousset, adjoint à la sécurité à la mairie d’Angoulême. Un appartement inoccupé, un locataire facilement impressionnable et le tour est joué. Le logement devient un frigo : un lieu de stockage et de vente.

L’ambiance dans les barres se dégrade vite. « Les parents gardent leurs enfants à l’intérieur, ils ne veulent pas qu’ils se retrouvent au milieu de tout ça », décrit Monique. Jacques abonde : « Ils ne nous menacent pas, mais ça met une atmosphère pesante. » Un autre riverain complète : « Ils savent qu’on n’aime pas ce qu’ils font, ils sont suspicieux, on a l’impression d’être contrôlés quand on rentre à la maison ». Ajoutez à cela les désagréments du chantier du groupe scolaire attenant, les habitants sont épuisés.

(…) Côté riverains, l’exaspération atteint son paroxysme. « On comprend qu’il faut laisser la police enquêter et que les bailleurs doivent respecter des délais mais on ne tiendra pas longtemps comme ça », grimace Monique. Ces derniers jours, elle a retrouvé un peu de paix. Les vendeurs se sont déportés dans la résidence Darras… à quinze mètres de leur magasin initial.

(…) Charente Libre

(Merci à René)

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