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Frédéric Beigbeder: «Critiquer le mâle blanc hétéro de plus de 50 ans, c’est être raciste quatre fois»

Refusant d’être «déconstruit» par les néoféministes, notre chroniqueur littéraire publie un essai dans lequel il prend la défense de l’homme d’aujourd’hui, devenu une victime dans la perpétuelle guerre des sexes. Il y mène aussi, avec autant de talent que d’humour, une charge contre la «cancel culture».

(…)

Ce qui semblait banal autrefois dans une démocratie (l’esprit de contradiction) est aujourd’hui quelque chose de risqué physiquement. À la limite, être attaqué pour mes prises de position me choque moins que d’être vilipendé pour mon être. Il ne vous a pas échappé que je suis un mâle blanc hétéro de plus de 50 ans. C’est, je crois, le cœur de cible du Figaro Magazine! C’est aussi l’ennemi responsable de tous les malheurs du monde, selon un nombre croissant de «déconstructionnistes». J’ai écrit ce livre, Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé, pour rappeler une chose simple: je n’ai pas choisi d’être un homme, ni d’être blanc, ni de désirer les femmes, ni de naître en 1965. Critiquer le mâle blanc hétéro de plus de 50 ans, c’est être raciste quatre fois. J’en ai marre que l’hétérosexuel soit partout traité de connard, de beauf, de porc, de bourrin. Cela me choque autant que les homos traités de pédales ou de tarlouzes. Je suis né hétéro. Ce n’est pas de ma faute si je suis attiré par les femmes. Je m’adresse aux hétérophobes du monde entier: vous n’avez pas le monopole de la victimisation. Vous ne l’avez pas.

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