Saint-Denis et Lille s’érigent ainsi en championnes des violences de voie publique pour les villes de plus de 100.000 habitants. Des actes commis dans la rue, les galeries marchandes, à l’école, au travail. La ville de la nécropole des rois de France totalisait 717 déclarations de coups et blessures volontaires (hors famille) l’an dernier et le fief de Martine Aubry, 1473 (+ 23 % par rapport à 2021), soit des taux records de plus de 62 faits pour 10 000 habitants. Lille a aussi le triste privilège d’être également numéro un au palmarès des violences sexuelles (26 faits pour 10.000 habitants, + 33 %), mais aussi pour les vols d’accessoires sur les véhicules (39 faits pour 10.000 habitants, + 12 %) et les vols dans les véhicules (250 faits pour 10.000 habitants, + 48 %).
Paris conserve un statut à part, la capitale étant le siège du gouvernement et des institutions, avec ses multiples manifestations, parfois houleuses, ses touristes, ses millions de déplacements par jour. Paris concentre cependant une large part des moyens sécuritaires du pays, comme un préfet en région le fait poliment remarquer, à l’heure où la rue gronde : « Nous avons appris à faire avec ce que l’on nous alloue. » La doctrine à Beauvau tient dans cet aveu de Napoléon : « Je suis plus inquiet d’un rhume à Paris que d’une épidémie en province. »
Le palmarès sur 10 catégories pour les villes de plus de 100.000 habitants.
Dans une analyse récente, les statisticiens de Beauvau remarquaient une augmentation des cambriolages particulièrement marquée dans l’Ouest, en Bretagne et en région Pays de la Loire. Et de citer notamment des hausses supérieures à 40 % sur un an en Mayenne, en Ille-et-Vilaine ou dans le Morbihan. La Charente-Maritime se distingue aussi, dans un arc géographique qui épouse la côte atlantique et descend jusqu’en Haute-Garonne.
Le palmarès pour les villes de 20 000 à 100 000 habitants
“De Nantes à Bordeaux, nos collègues se plaignent que leurs circonscriptions soient gangrenées par les razzias opérées par des mineurs isolés étrangers qui, pour beaucoup, ne sont ni mineurs ni isolés” Le commissaire Jean-Paul Mégret, secrétaire général du Syndicat indépendant des commissaires de police
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