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Ce dimanche, un nombre croissant d’élus ont révélé être la cible de menaces et de pressions, depuis quelques semaines.

«On reçoit 200, 300, 400 mails, jour et nuit», a déclaré la députée (LR) de Corrèze, Frédérique Meunier, sur BFMTV. La parlementaire a divisé ces messages en trois catégories : ceux expliquant qu’il faut voter «contre la motion» de censure, ceux indiquant que «si on ne vote pas contre, on se souviendra et on se retrouvera un jour ou l’autre», et ceux appelant à refuser la réforme des retraites. «C’est insupportable, c’est du harcèlement», a soupiré la députée, dénonçant une «forme de manipulation» de la part des personnes derrière ces messages. «On a l’impression que demain, ils vont nous décapiter», a-t-elle même commenté, dénonçant les pressions exercées sur les élus.

Le même jour, le préfet de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde, Étienne Guyot, a indiqué que la «permanence parlementaire à Arcachon de la députée (Renaissance, NDLR) Sophie Panonacle a été visée par des actes de vandalisme». «Une enquête a été ouverte», a-t-il ajouté, dénonçant des actes «intolérables».

Sur Twitter, également, la vice-présidente du parti Les Républicains, également députée européenne, a affirmé recevoir des «menaces de mort». Elle a notamment partagé une capture d’écran d’une série de messages datés de samedi matin, dans lesquels un internaute lui dit notamment de fermer «[sa] gueule suppo de macron» (sic). «La guillotine aussi pour ta gueule toi et l’autre con de ciotti sur la place de la concorde que vos têtes tombent», a écrit l’auteur. «Ces extrémistes refusent le débat, n’ont aucun respect pour leurs adversaires politiques, s’inspirent ouvertement de la Terreur Ne sous-estimons plus le danger», a réagi l’élue, ajoutant qu’elle porterait plainte à chaque message similaire reçu.

Le Figaro

Plusieurs députés de la majorité ou LR ont vu leur permanence vandalisée ou ont reçu des menaces.

C’est escorté par des policiers que le député Renaissance des Yvelines, Karl Olive, s’est rendu ce dimanche matin au studio de RMC. L’élu aurait reçu des menaces.  « Manifester, c’est un droit. Détruire, c’est un délit » et « Je souhaite qu’on ait la main ferme », réclame-t-il concernant les attaques contre les parlementaires. 

La procureure de la République de Colmar, Catherine Sorita-Minard confirme l’ouverture d’une enquête pour « intimidation envers un élu », après des dégradations sur la permanence à Colmar de la députée du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, ancienne ministre déléguée à l’Insertion. Des inscriptions comme « Vous votez contre nous, on s’en souviendra » y ont été apposées.

Vers 5 heures du matin, ce dimanche, les forces de l’ordre ont constaté que la permanence du député Renaissance Guillaume Gouffier a été la cible d’opposants à la réforme des retraites. Les lettres « LRE » à côté d’un pendu ont été taguées à la bombe rouge sur la devanture, ainsi que «49.3 », apprend-on de source policière. « Déni de démocratie » et « le peuple est souverain », ont également été tracés au feutre noir.

« Ma permanence a été caillassée », dénonce le patron des Républicains Eric Ciotti sur Twitter. Selon lui, il s’agit d’intimidation venant de « nervis » qui voudraient influencer son vote à l’Assemblée nationale lundi, jour où les motions de censures seront examinées. « Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur », écrit-il.

Le Parisien

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