Fdesouche

La procureure Dominique Sauves avait réclamé une peine sévère pour Toufik Bouziane, cet homme de 34 ans qui avait terrorisé une jeune femme connue sur un site de rencontres. Finalement, mercredi, le tribunal est allé très au-delà des réquisitions, tant le profil de ce prévenu leur a paru effrayant.

Un soulagement pour Gaëlle (1) dont la vie n’est plus tout à fait la même depuis le mois de janvier. Il a suffi de quelques tchats à Toufik Bouziane pour perdre pied.

Les deux se draguent sur Internet puis, le 25 janvier, décident de s’appeler en Facetime. Problème : Toufik n’a pas le visage de son profil. Gaëlle coupe court à leurs échanges. Les insultes, les menaces fusent  : « Ton numéro de téléphone va circuler partout avec ta photo ! Je vais faire tourner ton adresse ! ». Gaëlle va recevoir en une seule journée 143 appels et 48 messages de plus en plus effrayants. Il lui annonce qu’il va « lui jeter de l’acide au visage » et « l’envoyer au cimetière ». Le lendemain, elle voit arriver sur Whatsapp 207 appels de Bouziane dont une photo de son immeuble.

Un homme qu’elle n’a jamais rencontré

Il l’injurie sur le téléphone fixe de son travail, menace son employeur et ira même jusqu’à trouver le numéro de sa famille. C’est au tour de son père puis de sa grand-mère d’être invectivés. L’octogénaire est harcelée par un inconnu qui hurle qu’il va lui « brûler sa maison ».

Gaëlle finit par quitter son travail, son logement, sa ville par crainte que cet homme qu’elle n’a jamais rencontré, mette ses menaces à exécution.

(…) Ce barbu corpulent, originaire de Bourges, vit dans sa voiture à Lyon. SDF, il rêve de rencontres féminines mais toutes l’ont fui. Il traîne un casier judiciaire avec neuf condamnations dont la plupart pour des violences et des outrages. « Pour lui, toutes les femmes sont des p…, sauf sa mère, il le dit », résume M e Dominique Many, conseil de Gaëlle.

Le Progrès

Fdesouche sur les réseaux sociaux