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Les enquêteurs ont mené des investigations et se sont rendus compte que cette affaire d’enlèvement avait été inventée. Ils ont retrouvé l’homme à l’origine de l’appel qui a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 1500 euros.

Une fausse alerte pour tenter d’échapper à un contrôle de police qui se termine par une condamnation. Le 28 février dernier, un homme a composé le 17 pour alerter la police, affirmant qu’il assistait en direct à un enlèvement à Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne) raconte Le Parisien. Selon le requérant, quatre hommes armés de fusils et de battes de base-ball ont arrêté de force un automobiliste avant de l’obliger à monter dans une Peugeot 207 et de s’enfuir.

Lorsque les policiers sont arrivés sur place, ils ont découvert que le témoin avait disparu et que la zone était déserte. Les techniciens de l’identité judiciaire de la police judiciaire de Meaux sont alors intervenus pour essayer de trouver des indices sur les lieux, mais n’ont rien découvert.

Le lendemain, les enquêteurs ont repris leurs investigations, mobilisant de nombreux enquêteurs de la PJ de Meaux et de Coulommiers, ainsi qu’un substitut du procureur de Meaux. Ils ont envisagé toutes les hypothèses et ont examiné attentivement une Peugeot 207 qui pourrait correspondre à celle des ravisseurs. Ils ont également exploité le numéro de téléphone ayant contacté les secours.

Finalement, les policiers ont réussi à contacter l’homme ayant donné l’alerte, qui a fini par leur avouer qu’il avait… tout inventé. Le trentenaire, qui est le patron d’un garage en Seine-Saint-Denis, a ensuite été convoqué par les enquêteurs de la PJ de Meaux. Il ne s’est pas présenté aux deux premiers rendez-vous mais s’est présenté au troisième, ce mercredi.

En situation irrégulière, sans permis et sous l’empire de la drogue

Le soir de son appel calomnieux, le gérant automobile était venu chercher une Renault Clio avec deux mécaniciens. L’un des employés a pris le volant, tandis que le second s’est installé à côté. Peu après, le convoi a été arrêté lors d’un contrôle de police. Le conducteur de la Clio était en situation irrégulière, sans permis et était positif aux stupéfiants. Pour tenter de détourner l’attention de la police, le trentenaire a décidé de composer le 17 et d’inventer un enlèvement. La procédure visant ce mécanicien sans-papiers ne s’est pas arrêtée.

Le gérant a été condamné par le tribunal correctionnel de Meaux ce jeudi, dans le cadre d’une procédure de “plaider-coupable”, à une peine de quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 1500 euros. L’article 434-21 du code pénal prévoit une peine de six mois d’emprisonnement et une amende de 7500 euros pour avoir dénoncé de manière mensongère des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à des recherches inutiles.

Actu 17

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