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Quand on commet un vol, mieux vaut se faire discret si l’on veut limiter les risques de se faire prendre. Pour avoir négligé cette précaution élémentaire, deux ressortissants algériens en situation irrégulière sur le territoire français ont échoué à se fondre dans les rues de Reims.

(…) L’ordinateur volé dans la Kangoo est retrouvé contre l’abdomen d’un des suspects. L’autre avait récupéré la souris, un chargeur magnétique de montre et une enceinte. Quant à la belle valise jaune, le nom étiqueté dessus est celui d’une dame. Les policiers la contactent : elle se précipite avenue de Paris où elle constate l’effraction de sa Peugeot 206 garée là-bas à 19 h 15 ; on lui a pris sa valise jaune.

Malgré leurs protestations d’innocence (ils affirment avoir découvert le butin tantôt à un arrêt du tramway, tantôt près d’une pizzeria), les deux hommes sont conduits au commissariat où ça se passe très mal. Le premier tente de s’enfuir lorsqu’il est sorti de cellule pour être signalisé – il est rattrapé dans les couloirs – tandis que les deux ensemble, tout au long de leur séjour, tambourinent contre la baie vitrée des geôles. « Le tapage était tel que le magistrat de permanence l’entendait quand il était au téléphone avec les policiers », souligne le parquet, lors du procès en comparution immédiate.

Le duo ne fait pas que taper : il crie des insultes. L’une des policières est d’origine maghrébine. Elle se fait injurier en arabe, et traduit à ses collègues ce qu’elle vient d’entendre : « Toi la policière arabe, t’est une p… ! ». En revanche, c’est avec une parfaite maîtrise de la langue de Molière que les deux hommes insultent tous les fonctionnaires présents : « Fils de p… ! Nique ta mère ! Nique la France ! Baise la France ! France de merde ! Pays de merde ! », etc.

(…) Âgé de 26 ans, le premier prévenu, casier judiciaire vierge, vivrait « plus ou moins en Allemagne » et visite régulièrement la France malgré une obligation de quitter le territoire.

Son compatriote n’a pas cette chance. Hébergé dans un foyer de Reims, Abdelhak Saidi, 27 ans, l’est désormais à la maison d’arrêt pour y purger une peine de huit mois d’emprisonnement ferme. Il était en récidive, déjà condamné à deux reprises en 2021 et 2022 pour un vol de trottinette, un vol à la roulotte et un vol de rasoirs au Cora de Cormontreuil.

L’Union

(Merci à René)

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