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Aux États-Unis, des révélations du New York Times sur l’exploitation de jeunes enfants, principalement latino-américains, dans de grosses usines travaillant pour des marques célèbres ont fait grand bruit. Les associations de défense des droits de migrants et une partie de la classe politique dénoncent une situation inacceptable.

C’est le New York Times qui a enquêté sur ces enfants migrants forcés de travailler dans des usines, des abattoirs, sur des chantiers, des champs agricoles, parfois de nuit. Ils ont 15, 16 et même, dans certains cas, à peine 12 ans d’après la centaine d’interviews effectuées. L’article décrit des conditions de travail très difficiles et des mineurs qui se retrouvent pris au piège d’un système d’exploitation en violation totale des lois sur le travail des enfants aux États-Unis.

La grande majorité des enfants viennent de pays d’Amérique Centrale et sont arrivés seuls sur le territoire américain. Ils sont censés aller vivre avec des proches ou bien être placés dans des familles d’accueil. En principe, ils vont à l’école, mais certains doivent de l’argent aux mafias de passeurs qui leur ont fait traverser la frontière. D’autres sont poussés au travail par les gens qui les accueillent. Et puis, il y en a aussi qui veulent simplement envoyer de l’argent à leurs familles n’ayant pas réussi à passer la frontière.

Ces révélations font beaucoup de bruit parce qu’elles montrent qu’un grand nombre de mineurs non accompagnés sont concernés. L’enquête ne concerne pas un cas isolé ou un État en particulier. Des migrants mineurs forcés de travailler, c’est une réalité dans une vingtaine d’États américains au moins. Et dans des usines qui appartiennent ou travaillent pour des entreprises et des marques connues comme les chaînes de supermarchés Whole Foods, Walmart, Target ou encore General Motors et Ben and Jerry’s. Cela montre l’étendue du phénomène. 

(…) RFI


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