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Le port d’Anvers a réagi négativement à la proposition de la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V, démocrates chrétiens) d’héberger des demandeurs d’asile dans des bâtiments flottants (“pontons”) dans les ports. L’échevine du port et présidente de la société portuaire Annick De Ridder (N-VA, parti nationaliste flamand) évoque notamment d’éventuels problèmes de sécurité.

Les règles de sécurité externes – en lien avec la proximité des installations Seveso et les règles internationales ISPS (International Ship & Port facility Security) – visent à éloigner autant que possible les personnes non autorisées de la zone portuaire“, a expliqué De Ridder dans une réponse.

Le risque d’accidents est trop grand. Notre capitainerie a étudié cette option, après l’avoir déjà examinée dans le cadre de la migration de travail et de l’accueil des Ukrainiens touchés par la guerre. En raison de ce qui précède et de tous les problèmes opérationnels et hydriques, cette option a reçu un avis négatif“, a poursuivi Mme De Ridder.

L’échevine du port et présidente de la société portuaire a conclu que la proposition n’était pas réaliste “à une époque où la sûreté et la sécurité de nos ports exigent à juste titre beaucoup d’attention“. Créer de nouveaux abris encore et encore, c’est comme nettoyer avec le robinet ouvert“, a-t-elle encore commenté. “Mme de Moor ferait mieux de travailler à une politique de retour adéquate.

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Alors que le pays est toujours confronté à une crise de l’accueil, le ponton “Reno” du port de Gand, déjà utilisé en 2016 et 2017, puis rouvert en 2019 par l’agence fédérale Fedasil, héberge actuellement 224 candidats-réfugiés, selon la mandataire CD&V.

Nous faisons toujours face à un grand manque de places d’accueil et sommes continuellement à la recherche de places supplémentaires. L’an dernier, nous avons ouvert 14 centres d’accueil, dont dans d’anciennes infrastructures de jeunesse ou d’anciennes casernes. À côté de ces centres classiques, nous examinons aussi des solutions alternatives, comme des pontons ou des villages-containers“, expose Mme de Moor dans un communiqué.

La Libre Belgique

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