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Des femmes sans voile dans les lieux publics, les rues, les cafés, les banques et même les aéroports : ce qui paraissait impensable il y a encore cinq mois est désormais une réalité en Iran, où le mouvement de protestation né mi-septembre a libéré l’audace des Iraniennes. Si l’intensité des manifestations a baissé depuis janvier, nos Observatrices affirment que des changements irréversibles se sont opérés dans la société iranienne.

Depuis décembre 2022, les manifestants voient moins de véhicules de la police des mœurs. Une présence sporadique qui a alimenté les rumeurs selon lesquelles le régime aurait dissous cette unité controversée. Mais nos Observateurs sont formels : si les patrouilles sont moindres, les Iraniennes subissent toujours des pressions pour respecter les lois sur le port du voile obligatoire.

Le 1er janvier 2023, Ali Khanmohammadi, porte-parole de l’organisation “Enjoindre le bien et interdire le mal” – en charge de faire respecter la charia dans les espaces publics, parallèlement à la police des mœurs –, a déclaré dans un entretien accordé aux médias locaux que “la police est chargée de fermer les magasins qui ne respectent pas la loi […]”. Il a dit “ne pas pouvoir tolérer” que des commerçants ne demandent à leurs clients de se voiler.

Ali Khamenei, le Guide suprême de la République islamique, avait pour sa part souligné dans un discours prononcé le 4 janvier que la loi sur le hijab en Iran devait être maintenue, affirmant que “le hijab est un commandement inaliénable de la charia”.

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France24

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