Ce mardi 21 février, au tribunal de Lorient, un homme de 34 ans, d’origine gabonaise, était jugé. Il avait donné du fil à retordre aux sept policiers, envoyés sur place. Le 16 février, deux voisines s’alertent. Toutes deux entendent les mêmes cris, pleurs d’enfant et hurlements d’homme, provenant d’un appartement de leur petit collectif du quartier de Carnel, à Lorient. (…) Deux véhicules de police secours, la Bac de nuit et un officier vont être dépêchés.
Alors qu’il prétend être seul, ils entendent les cris d’un enfant mais plus ceux de la femme. (…) L’occupant vocifère. La porte s’ouvre, finalement, sur un homme avec un bébé de huit mois dans les bras, « qui lui sert de bouclier humain », explique le vice-procureur. (…)
Neutralisé, le trentenaire arrive à balancer un coup de pied au visage de l’un des policiers tout en les abreuvant d’insultes et menaces de mort. « Ça m’a fait l’effet d’une bombe quand j’ai vu la police chez moi. Par réflexe, j’ai pris mon enfant dans les bras. En fait, il ne se passait rien chez moi. Je venais juste de sortir de maison d’arrêt et on profitait d’un bon moment ensemble ». (…) Il était sorti la veille de détention et placé sous la surveillance d’un bracelet électronique et était sous le coup d’une interdiction de contact avec sa compagne, du fait d’une condamnation pour violences.
Ainsi, il réclame contre le prévenu deux ans de prison avec son maintien en détention. Une peine suivie par le tribunal. Tony Ngoukou devra verser 800 € au policier violenté et 400 € à chacun des six autres.
