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Le prévenu de 40 ans avait fracassé la porte d’une maison à Lavardac le 23 décembre dernier, avant de s’en prendre violemment à son propriétaire

Les aboiements du chien à cette heure tardive ont stoppé ce père de famille au moment où il allait rejoindre son lit. Dans cette maison de Lavardac, ce 23 décembre 2022, d’autres éclats se font entendre, « semblables à des coups de fusil. Sept ou huit impacts, un homme essayait de briser la porte vitrée de l’entrée. Le chien hurlait, ma fille s’est réveillée. Et je l’ai vu entrer : encapuchonné, avec un cache-nez. Une silhouette, dans l’encadrement, avec une pierre au-dessus de la tête ».

Deux mois après son agression, le propriétaire déroule son récit, soutenu par les gestes tendres de sa compagne. À son tour, il lui pose la main sur la jambe lorsqu’elle prend la parole : « Je faisais des allers-retours avec ma fille dans les bras, j’appelais les gendarmes et je voyais mon conjoint se faire massacrer dans la cuisine. » Coups de poing, de genoux, nez fracturé, pommette enfoncée, dents déplacées, la victime se fait délivrer 18 jours d’ITT. Le retentissement psychologique reste aussi prégnant chez la mère et l’enfant.

« Pourquoi cette maison ? Vous cherchiez à voler des choses ? », s’enquiert le président du tribunal correctionnel d’Agen. Le prévenu hausse les épaules. « Je ne sais pas. Sûrement. Je n’ai pas la mémoire de ce que j’ai fait, mais c’est bien moi. Je me souviens juste de m’être réveillé dans l’ambulance ». À la veille de ses 41 ans, Jawad Yahia totalise 18 mentions à son casier judiciaire, « une montée en puissance très inquiétante », relève Me Stéphanie Gouzes, conseil des parties civiles.

(…) Sud Ouest

(Merci à René)

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