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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce jour une partie des membres des Barjols, un groupe de 13 personnes qui avait pour projet de s’en prendre à Emmanuel Macron. Quatre personnes sont condamnées à des peines de prison, les autres sont relaxés.

Le tribunal correctionnel de Paris a rendu ce vendredi son jugement concernant 13 membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols, onze hommes et deux femmes, soupçonnés d’avoir projeté des “actions violentes” contre le chef de l’Etat ou des migrants en 2017-2018, notamment dans l’Est de la France.

Sur les 13 personnes, quatre seulement sont condamnées à des peines allant de six mois de prison avec sursis à quatre ans dont un avec sursis. Les neuf autres prévenus sont relaxés. On est donc globalement en deçà des peines requises, le 2 février, par la procureure antiterroriste, qui réclamait jusqu’à cinq ans de prison ferme.

Aucun des projets évoqués au sein du groupe, sur les réseaux sociaux ou lors de soirées très arrosées, n’avait connu de début d’exécution. Tout au long des débats a plané la question de la dangerosité réelle des prévenus, inconnus de la justice – à une exception près – mais poursuivis pour “association de malfaiteurs terroriste”.

Quatre hommes condamnés

Quatre ans d’emprisonnement dont un an avec sursis pour le prévenu le plus lourdement condamné, Jean-Pierre B., ex-garagiste et ancien numéro 2 des Barjols. Cet Isérois de 66 ans était soupçonné d’avoir joué un “rôle moteur” dans un projet d’assassinat contre le chef de l’Etat en 2018. Projet qui aurait pu être perpétré avec une lame en céramique lors d’un déplacement d’Emmanuel Macron à Charleville-Mézières, mais dont les contours restent aujourd’hui encore flous. “Tout ça c’est du vent”, avait-il balayé à l’audience.

Pour le Mosellan Mickaël I., le tribunal retient également le projet d’attaque contre le chef de l’Etat. Il est condamné à quatre ans de prison dont deux avec sursis. Un autre Lorrain, David G., est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis.


Six mois de prison avec sursis sont prononcés pour le Belfortain Jonathan D. Il avait participé à plusieurs rassemblements, parfois sous forme d’entraînement paramilitaire, détenait des armes et en avait vendu une à un autre prévenu.

Les neuf autres personnes, dont deux femmes, sont relaxées.


Le groupe Facebook des Barjols, plus de 5.000 abonnés, avait été créé en 2017. Les membres s’y échangeaient des messages anti-migrants, appuyant la thèse de guerre civile contre l’islam. C’est suite à une réunion en Moselle avant le déplacement d’Emmanuel Macron dans les Ardennes, que la DGSI, craignant un passage à l’acte, avait lancé le 6 novembre 2018 une série de coups de filets et arrêté les 13 personnes jugées par le tribunal.

France Bleu

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