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Dominique Sopo, président de SOS Racisme, propose lundi 30 janvier sur franceinfo qu’on interdise “l’accès aux marchés publics” pour les entreprises condamnées pour discrimination. Il dénonce également les “influenceurs qui reprennent sous des formes apparemment sympathiques, les théories les plus virulentes de l’extrême droite“.

Le gouvernement dévoile lundi son plan contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. La Première ministre, Élisabeth Borne, présentera à l’Institut du Monde arabe les 80 mesures qui devront s’appliquer sur les quatre prochaines années.

Les associations attendent avec méfiance ce nouveau plan après l’échec du précédent dispositif déployé entre 2018 et 2020. Dominique Sopo réclame des “aggravations de peines” pour les entreprises et propose de rendre “les formations obligatoires“. Il appelle également l”État à “se regarder en face” pointant “l’expression d’un racisme au sein de la police“. Selon lui, “il y a aussi pour l’État l’obligation d’être réflexif” pour “agir” vraiment et “être crédible“.

Ça va dans le bon sens, le fait que l’on regarde comment se comportent les différents acteurs afin de révéler les discriminations. C’est quelque chose d’assez particulier. En général, on ne sait pas qu’on a été discriminé, contrairement à d’autres délits. Si vous vous faites voler votre voiture, vous savez que vous vous êtes fait voler votre voiture. Quand vous êtes discriminés, vous ne le savez pas forcément. D’où l’importance des testings. Le fait qu’il y ait davantage de testings en soi est une bonne chose. Ensuite, évidemment, il ne faut pas que l’État se contente de faire du “name and shame “, c’est-à-dire révéler le nom des entreprises qui ne jouent pas le jeu, mais que l’État développe une vraie politique de lutte contre les discriminations raciales. Les associations le font déjà. SOS Racisme, le fait depuis des années. Ce que l’on attend de l’État, au-delà de financer davantage de testings, c’est de faire en sorte de développer une vraie politique publique, de se comporter en État régalien qui vote des lois qui développe des aggravations de peines, ou encore qui fait en sorte de rendre des formations obligatoires pour que les personnes comprennent ce que sont les discriminations et ne soient pas agissantes en la matière.

Le gouvernement veut agir contre le racisme en visant les jeunes via les influenceurs. Le racisme est encore plus présent sur les réseaux sociaux ?

On voit bien comment, en général, les idéologies extrémistes y trouvent une place très importante parce que c’est aussi un lieu refuge moins régulé. Il y a d’ailleurs une législation européenne qui va obliger notamment les grandes plateformes à davantage sanctionner, à davantage modérer les contenus qui y sont. C’est important que sur les réseaux sociaux, nous ne soyons pas dans une sorte de Far West, dans une zone de non-droit, mais que ce qui s’applique en matière de régulation de la liberté d’expression s’applique aussi pleinement à ces espaces auxquels les jeunes peuvent être malheureusement confrontés sans qu’il y ait de contradiction, avec toute une série d’influenceurs qui reprennent sous des formes apparemment sympathiques, les théories les plus virulentes de l’extrême droite. […]

francetv.info

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