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24/01/2022

La déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah) a procédé à la dissolution de son conseil scientifique.

Ce n’est pas une punition collective, mais cela y ressemble. Les membres du conseil scientifique de la Dilcrah (Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT) ont appris par mail vendredi soir la dissolution de leur instance. Fondé en 2016 et présidé par le sociologue Smaïn Laacher, ce conseil scientifique constitué d’universitaires et de spécialistes des discriminations avait la charge d’éclairer les politiques publiques mises en place par la Dilcrah. « D’un commun accord avec le cabinet de la ministre [chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes], je vous informe de la dissolution du conseil scientifique dans sa forme actuelle […] Il semble opportun de repenser les modalités de mobilisation du monde scientifique aux côtés du gouvernement », explique laconiquement Sophie Élizéon, la préfète déléguée interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, dans le mail qu’elle a adressé aux membres du conseil vendredi soir.

Cette dissolution d’un outil au service de la lutte contre les discriminations intervient après des mois de tiraillement entre les membres du conseil scientifique, divisés sur la question de la transidentité et de l’activisme parfois radical actif sur ces sujets. « Les frictions ont commencé en mai. Certaines associations LGBT radicales se sont indignées que l’État n’en faisait pas assez », explique un membre du conseil scientifique. En trame de ces débats, l’appartenance du président du conseil scientifique de la Dilcrah, Smaïn Laacher, à l’observatoire de la Petite Sirène, une association fondée par Céline Masson et Caroline Eliacheff, deux essayistes qui interpellent régulièrement les pouvoirs publics sur des dérives d’un « transgenrisme » particulièrement actif auprès des mineurs.

[…]

Des universitaires ayant assisté aux débats racontent des échanges lunaires au sein du conseil : « Lorsqu’il a fallu discuter de l’Observatoire de La Petite Sirène, des membres parmi les plus concernés par les questions d’identité trans nous ont dit : On vous a fait confiance pour qualifier la fresque d’Avignon d’antisémite, faites-nous confiance sur le fait que l’Observatoire de la Petite Sirène est transphobe. Il y a une volonté de laisser croire qu’il y aurait de la transphobie juste parce qu’il y a eu des échanges avec du contradictoire. Cela va clairement à l’encontre des habitudes de la maison. »

«DilcrahGate »

Le conseil scientifique s’est fissuré dès le mois de mai, lorsque des militants ont tenté de susciter un « DilcrahGate » sur les réseaux sociaux. S’en est suivi en septembre un surprenant signalement au procureur d’une publication de l’Observatoire de la Petite Sirène (classé sans suite). « Il s’agissait d’un guide à destination des psys et conseillers qui ont à accompagner des mineurs qui s’engagent dans un potentiel parcours de transition. Ce guide a fait l’objet de signalement, car il incite à préférer un travail qui permette de se conformer au sexe assigné à la naissance. On voulait s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une incitation à des thérapies de conversion, ce qui pourrait être un délit », fait-on savoir dans l’entourage de Sophie Elizéon, où l’on fait remarquer que « la Dilcrah est la seule délégation à être épaulée par un conseil scientifique. Il faut peut-être mobiliser les scientifiques autrement ». Cette décision de dissolution du conseil scientifique aurait-elle été prise pour donner des gages à une frange militante excessive ? « Nous considérons que la forme est au service du fond. Or, quand on avance sur un sujet aussi sérieux, on fait attention à la forme », défend ce proche de la Dilcrah. Avec la dissolution du conseil scientifique, il n’y aura plus ni problème de forme ni problème de fond…

Le Point

La plainte déposée par la DILCRAH contre l’Observatoire de la petite Sirène (Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent) a été classée sans suite :


22/05/2022

Karine Espineira est une sociologue des médias franco-chilienne. Elle est chercheuse associée à l’université Nice-Sophia-Antipolis depuis 2012. Elle est membre associée au Laboratoire d’études de Genre et de Sexualité (UMR LEGS), Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, depuis 2017. Elle est membre du comité scientifique de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH). Ses travaux s’inscrivent dans les champs des études de genre, des études culturelles et des études transgenre. Ses recherches portent sur les constructions médiatiques des transidentités, sur les modèles de genre dans les médias, et les transféminismes.

Wikipedia

Karine Espineira
Twitter – @EspineiraKarine

Screen Twitter N°1 / Screen Twitter N°2


L’Observatoire Petite Sirène se décrit comme un collectif pluridisciplinaire de professionnels praticiens et chercheurs : médecins, pédopsychiatres, psychologues, psychanalystes, juristes, anthropologues, sociologues, philosophes, juges pour enfants, enseignants de l’Éducation Nationale, responsables d’établissements scolaires, entre autres. Ils dénoncent des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent.

Ils avaient fait une tribune sur le site de l’Express en septembre 2021 : Changement de sexe chez les enfants: “Nous ne pouvons plus nous taire face à une grave dérive”. Une cinquantaine de psys, médecins et intellectuels dénoncent une “emprise idéologique sur le corps des enfants” faite au nom de l’émancipation de “l’enfant-transgenre”.


DILCRAH pour Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, rattachée au Premier ministre. La DILCRAH- a subventionné il y a peu, le guide d’une association transactiviste à Lyon :

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Voici la définition du « genre », selon eux, il y aurait :

  • LE CORPS qui est quelque chose qui n’a pas de lien avec l’identité de genre et l’expression de genre

  • L’IDENTITÉ DE GENRE qui est un simple ressenti : je me sens homme, ou je me sens femme, ou les deux, ou aucun des deux

  • L’EXPRESSION DE GENRE qui serait unique à chacun

C’est l’État à travers la DILCRAH qui subventionne une partie de cette propagande transactiviste, avec la Métropole de Lyon. Ils veulent redéfinir des mots et créer des définitions.

DILCRAH

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