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Le Conseil de la recherche de Norvège consacre plus de 1,2 million de dollars américains à un projet visant à découvrir comment le pays a contribué à la diffusion de la “blanchité” dans le monde, par le biais du colonialisme et de la peinture.

Le projet de recherche NorWhite, intitulé “Comment la Norvège a rendu le monde plus blanc”, organisé par l’université de Bergen, décrit la “blanchité” comme “l’une des principales préoccupations sociétales et politiques actuelles”.

“Au sein et au-delà du monde universitaire, des actions de révolte et de regret cherchent à faire face à notre passé racial. Dans les travaux fondamentaux des études sur la blancheur dans l’histoire de l’art et de l’architecture, la blancheur est comprise comme des structures culturelles et visuelles de privilège”, ouvre le projet, principalement dirigé par le professeur associé Ingrid Halland. Son site web se targue d’avoir obtenu une subvention de 12 millions de couronnes de la part du gouvernement.

Selon la page web du projet, l’objectif est d’aborder “un champ de bataille distinctement différent avec la politique de la blanchité dans l’art et l’architecture”.

Les chercheurs poursuivent en affirmant que la blanchité présente deux aspects : le racisme systémique et sa “matérialisation” dans la société en tant qu’esthétique.

“Deux prémisses fondamentales sous-tendent le projet : La blanchité n’est pas seulement une condition culturelle et sociétale liée à la couleur de la peau, aux privilèges et à l’exclusion systématique, mais elle se matérialise partout autour de nous. Deuxièmement, on ne peut comprendre cette matérialisation sans comprendre les conditions sociétales, technologiques et esthétiques de la couleur elle-même”, peut-on lire dans le projet.

“Bien que la Norvège ne soit pas une puissance coloniale conventionnelle, ce projet montrera comment le pays a joué un rôle de premier plan au niveau mondial dans l’établissement du blanc comme couleur supérieure”, poursuit le document, sans expliquer ce que pourrait être une “puissance coloniale non conventionnelle”.

Le projet financé par l’État décrit ensuite comment les chimistes norvégiens ont révolutionné la peinture blanche en 1916, en développant une forme ayant une couverture et une opacité bien meilleures que celles utilisées auparavant. Ainsi, de nombreux bâtiments remarquables du pays ont été peints en blanc brillant.

Mais ces réalisations des scientifiques de la nation norvégienne ne sont pas nécessairement positives pour Halland et les autres chercheurs.

“En associant des méthodes historiques, critiques, esthétiques et artistiques à l’engagement et à la sensibilisation du public, NorWhite révèle une histoire complexe et difficile sur la façon dont une innovation norvégienne locale a eu des conséquences planétaires”, poursuivent-ils.

Ils poursuivent en énonçant un objectif clair : découvrir comment la Norvège “a rendu le monde plus blanc”.

“L’objectif global de NorWhite est d’étudier de manière critique et visuelle les conditions culturelles et esthétiques préalables d’une partie complexe et inexplorée de l’histoire de la technologie et de l’innovation norvégiennes qui a – comme le prétend ce projet – rendu le monde plus blanc.”

Le projet est notamment parrainé par Titania AS et Kronos Titan, les deux entreprises à qui l’on doit la production et la popularisation de ce blanc brillant qu’est le blanc titanium.

The Post Millenial

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