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D’abord, il y a eu la lettre du meunier, pour annoncer l’augmentation du prix de la farine. Puis celle du fournisseur de sucre, suivie de celle du marchand de beurre. « Et puis, en novembre, EDF m’a envoyé mon contrat pour l’année 2023. J’ai halluciné : en moyenne, ma facture a été multipliée par cinq… Je me fais assassiner ».

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« Finalement, j’ai opté pour un contrat spécial ‘‘boulangers’’. Sur le papier, ça paraissait avantageux, mais j’ai vite déchanté : malgré la mise en place d’heures super creuses tôt le matin, ma facture va gonfler de 60 000 € en un an… Où est-ce que je vais les trouver ? L’énergie, c’est un poste qui pointe à 10 % sur mon chiffre d’affaires, alors ce n’est pas en augmentant la baguette de cinq centimes que je vais pouvoir régler mes factures ».

Quid des aides promues par l’État ? « Pour l’instant, il faut être clair : pour la grande majorité des boulangers, il n’y en a pas. 80 % d’entre nous ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. Quant au report de charges… C’est comme si on vous disait : ‘’Je vous donne la corde tout de suite et je vous livre la poutre plus tard’’…. À un moment donné, il faudra bien les payer ! »

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En fait, c’est simple : prenez une baguette. La moitié, ce sont des charges. Ajoutez EDF et le prix des matières premières… S’il vous reste le quignon, vous avez de la chance ». […]

Le Télégramme

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