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(…) Aussi dérangeant que ce soit, on doit – tout en les condamnant – hiérarchiser les violences. La proposition de Marine Le Pen de dissoudre les groupuscules d’ultradroite et d’ultragauche établit une forme de symétrie dans la violence et les buts politiques. C’est la formule «les extrêmes se rejoignent». Formule parfois vérifiée s’agissant des extrêmes au pouvoir, mais fausse quand il s’agit des projets de société. S’il est arrivé à l’extrême gauche d’être violente, et même meurtrière dans ses moments de perdition (Action directe dans les années 80), cette violence s’exerce contre des symboles ou des représentants d’un ordre, un pouvoir politique ou économique. Les fameux black blocs ne s’en prennent qu’à des devantures de banques, les «écoterroristes», dénoncés par Gérald Darmanin, balancent de la sauce tomate sur la vitre d’un chef-d’œuvre ou bloquent des chantiers d’infrastructures jugées d’un autre temps.

La violence d’extrême droite, elle, ne s’attaque pas à des institutions mais à des groupes humains (étrangers, noirs, Juifs, Arabes, homosexuels) pour ce qu’ils sont. En dehors de leur passion commune pour les polos Fred Perry ou Ben Sherman, leur goût pour des accoutrements qui font peur, leurs tronches rasées et patibulaires, tout les séparent.

(…) Libération


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