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Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mardi 13 décembre vouloir mettre fin, dans le cadre de sa future loi sur l’immigration, à l’enfermement des mineurs étrangers dans les centres de rétention administrative (CRA) où sont retenus les migrants en attente de leur expulsion. Les enfants «n’ont pas à connaître ce type de rétention», a expliqué Gérald Darmanin, régulièrement interpellé par des associations sur des cas d’enfermement de mineurs.

«Nous mettrons, dans le texte que nous présenterons, l’interdiction de mettre des mineurs dans les centres de rétention administrative dans les prochaines années, une fois que ce texte sera voté», a déclaré le ministre au cours d’un débat sans vote au Sénat, lors duquel le gouvernement a présenté les grandes lignes de son projet de loi qui doit être présenté début 2023.

Gérald Darmanin a justifié cette mesure, réclamée de longue date par les associations qui défendent les droits des immigrés, par «les publics» qui sont désormais enfermés dans ces centres. «Nous y mettons à 92%, c’est le chiffre de ce matin, des personnes qui ont un casier judiciaire ou qui sont suivies par les services de renseignement», a-t-il souligné, en développant le principal objectif de sa future loi: parvenir à expulser davantage d’étrangers sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) «qui commettent des actes de délinquance ou qui sont fichés pour radicalisation».

«Nous n’y mettons plus les étrangers en situation irrégulière qui sont sous le coup, certes, d’une OQTF, mais qui ne présentent pas de danger pour nos concitoyens», a-t-il insisté lors de ce second débat parlementaire, une semaine après celui tenu à l’Assemblée nationale. Les mineurs «n’ont pas à connaître ce type de rétention», a ajouté le ministre, régulièrement interpellé par des associations sur des cas d’enfermement d’enfants.

Début novembre, les députés ont voté un quasi-doublement des places en CRA, qui doivent passer à 3.000 d’ici 2027, contre environ 1.300 actuellement.

Le Figaro

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