Fdesouche

Le prédicateur islamiste Hassan Iquioussen a été expulsé par la Belgique vers le Maroc (MàJ : il fait part d’un accueil chaleureux offert par les autorités marocaines)

14/01/2023


13/01/2023

L’imam marocain Hassan Iquioussen a été expulsé ce vendredi vers le Maroc par la Belgique, où il avait été arrêté le 30 septembre après son expulsion de France pour des “propos incitant à la haine et à la discrimination”, a annoncé son avocate française.

Ce prédicateur du nord de la France, dont le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé l’expulsion fin juillet, a été expulsé vers Casablanca après la délivrance jeudi d’un laisser-passer par les autorités marocaines, a précisé Me Lucie Simon.

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BFMTV


29/12/2022

Selon les informations de BFMTV, l’imam né en France mais de nationalité marocaine, va être reconduit à la frontière marocaine. Cela fait suite au statu quo de la France, restée silencieuse à la demande de prise en charge par les autorités belges.

[…]

BFMTV


16/11/2022

Avocate d’Hassan Iquioussen :


La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration a annoncé que l’imam marocain Hassan Iquioussen serait renvoyé vers le Maroc, son pays d’origine.

L’imam marocain Hassan Iquioussen, exilé cet été en Belgique pour se soustraire à un arrêté d’expulsion en France, a été en placé en centre fermé en vue d’un éloignement du territoire belge, a annoncé mercredi 15 novembre la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor.

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Le Figaro


15/11/2022

HASSAN IQUIOUSSEN. J’ai reçu une notification d’intention d’expulsion le 3 mai, au lendemain de la fête marquant la fin du ramadan. La police m’a transmis ce cadeau de l’Aïd de Gérald Darmanin. C’est un choc de s’entendre dire : « Vous n’êtes plus digne de vivre en France ». Je suis disposé à accepter des reproches, un procès. Je veux bien qu’on me condamne parce qu’il est sûr et certain que j’ai dit des choses condamnables. Mais m’expulser de l’endroit où je suis né, là où j’ai toujours vécu, c’est comme déraciner un chêne. Mon père est arrivé en France en 1936 ! C’était d’une violence inimaginable, j’ai d’abord cru à un coup de pression, une forme de bluff. Je me suis dit : ce n’est pas possible, il doit y avoir une erreur.

Le 28 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin rend publique votre expulsion dans un tweet. Comment réagissez-vous ?

Je me dis qu’il n’y a que la justice qui peut me sortir d’affaire, que politiquement parlant, cela avait pris une trop grosse ampleur. On a bien essayé d’entrer en contact avec Gérald Darmanin : asseyons-nous autour d’une table, parlons en adultes… Mais on s’est heurté à un refus catégorique de son entourage.

Vous devenez subitement un sujet de débat national…

J’ai tout de suite compris que j’allais devenir un bouc émissaire, une sorte d’offrande sur l’autel de la politique. Peut-être que Monsieur Darmanin avait besoin d’un marchepied pour atteindre des objectifs politiques personnels qui n’ont rien à voir avec les intérêts de la France. Il a sans doute voulu faire de moi un exemple et doubler ses mentors par la droite, voire l’extrême droite.

Comment avez-vous appris que vous n’étiez plus le bienvenu sur le sol français ?

HASSAN IQUIOUSSEN. J’ai reçu une notification d’intention d’expulsion le 3 mai, au lendemain de la fête marquant la fin du ramadan. La police m’a transmis ce cadeau de l’Aïd de Gérald Darmanin. C’est un choc de s’entendre dire : « Vous n’êtes plus digne de vivre en France ». Je suis disposé à accepter des reproches, un procès. Je veux bien qu’on me condamne parce qu’il est sûr et certain que j’ai dit des choses condamnables. Mais m’expulser de l’endroit où je suis né, là où j’ai toujours vécu, c’est comme déraciner un chêne. Mon père est arrivé en France en 1936 ! C’était d’une violence inimaginable, j’ai d’abord cru à un coup de pression, une forme de bluff. Je me suis dit : ce n’est pas possible, il doit y avoir une erreur.

(…)

Vous avez également tenu des propos antisémites en évoquant, entre autres, un « gouvernement manipulé par les juifs ».

C’est sûr que ça, c’est de l’antisémitisme. C’est clair et net. Mais je ne suis pas antisémite. Cela fait 40 ans que je me bats pour empêcher les musulmans de tomber dans l’antisémitisme. C’est vrai que là aussi j’ai évolué : aujourd’hui, je considère par exemple que la question de la Palestine n’est pas religieuse, mais purement politique. Maintenant, oui, je fais mon mea culpa pour certains de mes propos déplacés et certaines expressions qui trompent ma pensée. L’antisémitisme est une horreur qu’il faut combattre et prévenir par l’éducation.

(…) Le Parisien


Lucie Simon, l’avocat d’Hassan Iquioussen :

Le CCIE (ex-CCIF) :

La cour d’appel de Mons, en Belgique, a confirmé mardi le refus d’extrader l’imam marocain Hassan Iquioussen, réclamé par la justice française pour s’être soustrait à la fin de l’été à un arrêté d’expulsion, a indiqué à l’AFP le parquet général de Mons.

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Europe1


07/11/2022

L’imam Hassan Iquioussen a quitté ce lundi la prison dans laquelle il était jusqu’a présent incarcéré en Belgique, et a été placé sous surveillance électronique, a appris CNEWS.

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CNews


27/10/2022


22/10/2022

Les avocats de l’imam contestent notamment des déclarations de Gérald Darmanin sur BFMTV, dans lesquelles il présentait l’imam comme « un délinquant, un fuyard et un séparatiste ».

Les avocats de l’imam marocain Hassan Iquioussen, réclamé par la justice française pour s’être soustrait à un arrêté d’expulsion, ont saisi la justice pour diffamation publique à l’encontre de leur client par Gérald Darmanin, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Dans leur citation directe, les avocats reprochent au ministre de l’Intérieur des propos qu’ils jugent diffamatoires à l’égard de Hassan Iquioussen. Ils contestent notamment des déclarations de Gérald Darmanin sur BFMTV le 2 septembre dernier, dans lesquelles il présentait l’imam comme « un délinquant, un fuyard et un séparatiste » ou affirmait que « M. Iquioussen, qui a des choses à se reprocher, s’est soustrait à la décision de justice ».

Hassan Iquioussen a déjà remporté vendredi une première manche devant un tribunal de Belgique, où il s’est exilé. Après avoir auditionné à huis clos l’imam, qui conteste son extradition, la chambre du conseil du tribunal de Tournai « a refusé la remise à la France ». Le parquet de Tournai a annoncé avoir interjeté appel.

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Le Parisien


21/10/2022


04/10/2022

Interpellé vendredi à Jemappes en vertu d’un mandat d’arrêt européen, l’imam marocain Hassan Iquioussen se trouve dans une situation complexe. Il va contester sa demande de remise par la France.

L’imam a finalement été arrêté vendredi en Belgique, à Jemappes, où il logeait chez une connaissance. Un juge d’instruction lui a signifié son MAE puis il a immédiatement été conduit à la prison de Tournai. L’intéressé attend une date de passage devant la chambre du conseil, comme nous le confirment son avocate française, Lucie Simon, et son associé belge, Nicolas Cohen.

Cette audience doit intervenir dans les deux semaines. Une chose est certaine à cette heure : Hassan Iquioussen va s’opposer à l’exécution du mandat d’arrêt européen. Ce qui va automatiquement rallonger la procédure. La remise à la France pourrait prendre plusieurs semaines… si elle aboutit.

Nicolas Cohen fourbit ses arguments avant le passage en chambre du conseil. L’avocat ne souhaite pas détailler lesquels, mais deux angles d’attaque semblent évidents.

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Le Soir


03/10/2022

Mis en cause pour des propos jugés «contraires aux valeurs de la République», cet imam du Nord est sous le coup d’un arrêté d’expulsion signé par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

L’imam marocain Hassan Iquioussen, arrêté vendredi en Belgique en vertu d’un mandat d’arrêt européen (MAE) émis par Paris, compte sur la justice belge pour résister «aux pressions» de la France, qui réclame sa remise afin de pouvoir l’expulser, a indiqué ce lundi 3 octobre son avocate à l’AFP.

« Hassan Iquioussen fait confiance en la justice belge pour ne pas céder aux pressions d’un exécutif français avide d’un trophée médiatique pour servir un agenda législatif funeste », écrit son conseil, Me Lucie Simon, dans un communiqué.

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Le Figaro


30/09/2022

L’imam Hassan Iquioussen arrêté en Belgique.

AFP


23/09/2022

L’enquête sur la disparition de l’imam marocain né en France, Hassan Iquioussen, serait en train de patiner «en raison notamment d’une coopération au point mort» avec la Belgique, où la justice française suppose qu’il se trouve. «Il y a trois semaines, le Conseil d’Etat validait la mesure d’expulsion du prédicateur. Mais, depuis, aucune trace de l’imam qui s’est volatilisé, sans doute en Belgique, d’après le ministère de l’Intérieur. Une enquête et des recherches sont en cours», mais «l’affaire piétine», selon des informations obtenues par RMC / BFM TV.

Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, Iquioussen reste en effet introuvable, tandis qu’à Bruxelles, le mandat «n’est toujours pas exécuté, parce que l’infraction reprochée au prédicateur n’existe pas en Belgique», révèle encore le média français, soulignant que l’activation du mandat «est une condition obligatoire» pour déclencher l’arrestation, si l’homme se trouve effectivement dans le pays, comme le suppose la partie française. En France, Iquioussen est dans le viseur, à la suite de polémiques sur des propos antisémites et misogynes remontant à 2003, mais pour lesquels il n’a jamais fait l’objet ni d’une plainte, ni d’une condamnation.

Yabiladi


07/09/2022


03/09/2022

Hassan Iquioussen a “quitté le territoire français”, affirme son avocate :


02/09/2022

L’imam en fuite désormais visé par un mandat d’arrêt européen.

franceinfo


01/09/2022

Le Maroc a suspendu le laissez-passer consulaire attribué à l’imam Hassan Iquioussen, document qui devait permettre son accueil par le royaume, après expulsion de France. L’affaire du prédicateur accusé d’incitation à la haine semble prendre un revirement improbable. Et diplomatique.

[…]

Selon Le Desk, la volte-face marocaine serait due au manque de “clarté” de la France au sujet du statut du Sahara occidental tout comme à la décision française de réduire le nombre de visas accordés aux ressortissants maghrébins.

Du côté marocain, la nouvelle politique de quotas a été vécue comme “une punition collective”, précise le site d’information Barlamanepuisqu’elle impacterait “le quotidien de centaines de milliers d’individus” qui partagent leurs vies entre les deux rives.

Selon “une source proche du dossier” citée par 360, média proche du pouvoir, la France exerce une “politique de pression” qui requiert une coopération consulaire “à la carte”, pour servir “les intérêts français” aux dépens des “intérêts marocains”.

Par ailleurs, le Maroc reprocherait une absence de “concertations avec ses autorités” et contesterait donc une prise de décision “unilatérale” du côté françaisrapporte Al-Jazeera.

Courrier International




31/08/2022


Le Maroc a suspendu mardi soir le laissez-passer consulaire permettant l’expulsion d’Hassan Iquioussen, a appris Europe 1 auprès de plusieurs sources à Rabat. Conséquences : s’il est arrêté, Iquioussen ne peut plus être expulsé pour le moment, même si selon plusieurs sources policières, les discussions se poursuivent entre la France et le Maroc.

Le Maroc a suspendu hier soir le laissez-passer consulaire permettant son expulsion. Europe 1 a appris l’information auprès de plusieurs sources à Rabat. Conséquences : s’il est arrêté, Iquioussen ne peut plus être expulsé pour le moment, même si selon plusieurs sources policières françaises, les discussions se poursuivent entre la France et le Maroc. Le laissez-passer consulaire, sésame indispensable pour expulser un étranger en situation irrégulière, a été délivré le 1er août 2022. Il a une validité de 60 jours.

Contacté, l’entourage de Gérald Darmanin s’est exprimé : “Il serait incompréhensible que ce document qui n’a d’autre fonction que d’officialiser la reconnaissance par le Maroc de la nationalité de Hassan Iquioussen soit suspendu. Comment peut-on reconnaître la nationalité d’un de ses ressortissants un jour et ne plus la reconnaître le lendemain ?”

[…]

Europe1


“Il a fui comme un voyou”, nous a lancé une source policière.

BFMTV

Une fuite peut-être vieille de quelques semaines

La perquisition, elle, a bien eu lieu malgré l’absence de l’intéressé. D’après nos informations récoltées à Lourches, elle a duré deux heures, s’achevant à 21h30. Ces investigations ont d’ailleurs permis de constater que Hassan Iquioussen avait laissé son téléphone portable sur place, comme pour échapper à la géolocalisation.

La justice et la police sont donc sur les charbons ardents pour retrouver le prédicateur. La police judiciaire doit être saisie dans la matinée.

Les enquêteurs pourront également compter sur la coopération européenne induite par la mention de Hassan Iquioussen au Fichier S. Celui-ci encourt désormais trois ans de prison pour s’être soustrait à son interpellation.

BFMTV


30/08/2022


Après la perquisition à son domicile de Lourches ce mardi, l’imam Hassan Iquioussen est introuvable, a appris BFMTV de source policière. Il a été inscrit au Fichier des personnes recherchées et la police judiciaire a été saisie.

Il pourrait se trouver en Belgique, d’après la même source.

BFMTV


Une perquisition est en cours au domicile de l’imam qui est actuellement recherché, il reste « introuvable » :


Un aller sans retour pour l’imam Hassan Iquioussen. Le Conseil d’État a donné son feu vert pour l’expulsion de ce dernier ce lundi. À Lourches près de Valenciennes, devant son domicile, un dispositif de police a été mis en place d’un bout à l’autre de la rue. Il reste maintenant à savoir si l’homme est vraiment chez lui. 

À l’intérieur de la maison, aucun signe de vie. Europe 1 a pu discuter avec l’un des fils de l’imam, Loqmane, qui habite quelques maisons plus haut : Hassan Iquioussen ne serait tout simplement pas là. Lundi soir, impossible de le vérifier. De fait, peut-être que l’imam se trouve dans une autre de ses propriétés de la région valenciennoise.

Pour l’heure, le dispositif policier reste en place et les voitures qui se présentent à l’entrée de la rue sont systématiquement fouillées par les policiers et les automobilistes contrôlés. Tout cela sous l’œil un peu circonspect des quelques riverains de la rue. Plusieurs habitants ont d’ailleurs expliqué à Europe 1 que depuis plusieurs jours, l’imam était pratiquement invisible.

Europe1


Un appel à la mobilisation en soutien à l’imam pour dénoncer « le caractère injuste de la mesure d’expulsion » qui aura lieu le samedi 3 septembre 2022 à 15 h sur la Place de la République à Paris :

Twitter


Cagnotte de soutien à l’imam :

CotizUp


Le Conseil d’État donne son feu vert à l’expulsion du prédicateur islamiste Hassan Iquioussen :

Le Conseil d’État a donné son feu vert à l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, a annoncé Gérald Darmanin, mardi 30 août sur Twitter. «Le Conseil d’État valide l’expulsion de M. Iquioussen qui tient et propage notamment des propos antisémites et contraires à l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est une grande victoire pour la République. Il sera expulsé du territoire national», a-t-il déclaré.

Le Figaro


26/08/2022

L’audience est levée, décision rendue « en début de semaine prochaine ».

Le Figaro


Live tweet à dérouler :

En direct du Conseil d’État qui se penche aujourd’hui sur la demande d’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen. Il y a quelques semaines, le tribunal administratif avait suspendu l’arrêté d’expulsion le visant. Gérald Darmanin avait déposé un recours qui est examiné aujourd’hui.



25/08/2022


09/08/2022

Islam : Tareq Oubrou, imam de Bordeaux et beau-frère d’Hassan Iquioussen, dénonce un « discours qui produit du séparatisme mental » et cela même chez les « imams les plus classiques »


07/08/2022

Fiché S depuis 18 mois, ses propos antisémites tenus en 2022 n’ont pas été versés à la procédure

[…]

Un signalement inédit émanant d’un policier de Valenciennes et datant du 3 mai 2022, non versé à la procédure, n’avait fait que conforter cette position. Le brigadier-chef y racontait sa visite au domicile d’Hassan Iquioussen pour lui notifier l’arrêté préfectoral d’expulsion. Au cours d’une discussion qualifiée de courtoise et sans animosité, ce dernier avait cependant affirmé que « le lobby sioniste voulait sa peau depuis 2004 ».

Selon une source proche du dossier, l’imam était aussi fiché S depuis environ dix-huit mois. Il avait en outre été condamné pour un abattage rituel irrégulier.

Le TA (tribunal administratif) a toutefois entendu les contre-exemples présentés par l’avocate de l’imam dans lesquels celui-ci récusait notamment toute haine des juifs. « Il ne ressort pas des pièces du dossier qu’il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014 », indique ainsi le tribunal. Il lui apparaît en dernier ressort qu’une mesure d’expulsion d’Hassan Iquioussen, alors qu’il est né en France et y réside avec ses cinq enfants, serait « une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale ».

Le JDD


05/08/2022


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Validée par la CEDH, mais suspendue par le tribunal administratif de Paris. La mesure d’expulsion vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen, réputé proche des frères musulmans, a été retoquée vendredi par le tribunal administratif de Paris. Le ministre de l’Intérieur a fait appel de la décision.

La cour a estimé que la décision porterait une «atteinte disproportionnée» à sa «vie privée et familiale». Le ministre de l’Intérieur a immédiatement annoncé qu’il faisait appel de la décision devant le Conseil d’Etat.

Le Figaro


« On va leur couper la tête avant qu’ils ne nous coupent la nôtre »: florilège des propos tenus par l’imam marocain Hassan Iquioussen :


04/08/2022


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03/08/2022

Mardi 2 août, Darmanin a laissé entendre, à l’Assemblée nationale, que l’affaire serait rapidement réglée : Hassan Iquioussen est désormais inscrit au fichier des personnes recherchées et le Maroc a d’ores et déjà délivré un laissez-passer consulaire pour, selon les termes du ministre, l’« expulser manu militari » de France.

Sauf si le référé que son avocate, Me Lucie Simon, annonce avoir déposé mardi soir devant le tribunal administratif de Paris, aboutit avant. « Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l’expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu’un juge impartial ne se prononce sur sa légalité », met en garde l’avocate sur Twitter, même si son recours n’est pas suspensif.

[…]

Le Monde


« C’est quoi l’objectif ? Vous savez c’est quoi l’objectif ? Ce n’est pas que les non-musulmans nous détestent, ça c’est déjà fait. Ça ils l’ont déjà fait hein. Ils l’ont fait avec le 11-Septembre. Ils l’ont fait avec le 18 juillet [ici, Iquioussen se trompe de date ; il veut vraisemblablement parler de l’attentat du 7 juillet 2005 – ndlr]… vous savez : Londres, Madrid… Ils l’ont fait avec Merah… ouh, ouh, ouh. Lapsus ! Je me suis trompé. Ça va ?! Vous voyez toutes ces affaires, toutes ces pseudos-affaires ? Ces pseudo-attentats ont pour objectif de faire peur aux non-musulmans, pour qu’ils aient peur de l’islam et des musulmans. Mais c’est pas suffisant : la guerre ça se fait à deux ! Donc il faut maintenant mettre dans le cœur des musulmans la haine et la peur des non-musulmans. Comment ? Eh bien en insultant le prophète de l’islam, en brûlant des Corans. Vous entendez ?! Comme ça, les musulmans vont développer la haine en eux. Et c’est bon on peut créer le fameux choc des… ? Oh ! Le « choc des civilisations » ! Vous avez entendu ? Le « choc des civilisations ». C’est ça l’objectif de l’islamophobie : « Bouffez vous la gueule, moi je vends des armes ». « Détruisez-vous, moi je reconstruis derrière ». « Blessez-vous, je vous vends des médicaments » ; « Bouffez-vous, je vends plus de journaux… et j’explose l’audimat ». »

Hassan Iquioussen – Mosquée Abou Dhar de Dunkerque le 5 octobre 2012

02/08/2022


Après la sidération, l’heure est à mobilisation contre l’expulsion du territoire français de Hassan Iquioussen. De Lille à Nice en passant par Lyon, des mosquées et organisations musulmanes expriment publiquement leur opposition à la décision du ministère de l’Intérieur.

Une trentaine de mosquées du Nord ont signé un communiqué vendredi 29 juillet défendent Hassan Iquioussen comme une personne fort d’un engagement de plus de 40 ans qui « ne saurait être considéré autrement qu’un homme de paix et de dialogue »« Il lui est reproché de tenir des propos discriminatoires et haineux à l’encontre des valeurs de la France. Or, lors de ses différentes et régulières interventions au sein de nos mosquées, Hassan Iquioussen tient toujours des propos en cohérence avec le pacte républicain. Il prône les valeurs nationales de liberté, d’égalité et de fraternité, ainsi que la laïcité. Fidèle à son discours contre les replis identitaires, il milite sans relâche pour promouvoir le dialogue, le respect et le vivre-ensemble », assurent-elles.

Les autorités appelées « à plus de considération pour les musulmans Français »

« Au vu des arguments précités, nous, Mosquees du Nord, considérons qu’il y a une erreur manifeste d’appréciation (et) tenons à nous exprimer pour rétablir la vérité », en faveur de Hassan Iquioussen. Il en va de même pour la Ligue Islamique du Nord (LIN), rattachée à l’organisation Musulmans de France (MF).

« Les musulmans de France, comme beaucoup d’autres citoyens, sont choqués en apprenant la décision des autorités d’expulser de France Hassan lquioussen. Il s’agit de l’expulser de son pays natal, le pays de ses enfants et de ses petits-enfants », fait-elle savoir dimanche 31 juillet, estimant que ses coreligionnaires sont « très reconnaissants » à l’égard d’un « fervent opposant à toute forme d’intégrisme et de radicalisme »« qui a éclairé 40 ans durant toute une génération à qui il a apporté compréhension et équilibre entre vivre sa religion et vivre pleinement sa citoyenneté ».

Des mosquées interpellent « l’esprit de justice et d’équité »

Hassan Iquioussen fait partie des conférenciers qui fut longtemps parmi les plus régulièrement invités à prêcher dans les mosquées de France, sans que ses interventions n’aient été l’objet de poursuites judiciaires. Parmi les soutiens de poids qui se sont manifestés au cours du week-end du 30 juillet figurent le Conseil des mosquées du Rhône (CMR) et le Conseil théologique des imams du Rhône (CTIR), qui déclarent leur « étonnement » de la probable expulsion du prédicateur. « Les motivations qui accompagnent cette décision ne nous semblent pas conformes à l’esprit de justice et d’équité qui sont la clef de voûte de nos institutions », font part leurs dirigeants dont le recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Kamel Kabtane.

L’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM) a aussi exprimé sa stupeur face à la situation car « jamais à (son) sens une personne qui suit ses interventions ses discours ou ses actions, n’en sortira avec de la haine pour la France ou pour les gens en général. (…) Non seulement M. Iquioussen ne constitue aucunement une menace pour notre pays, mais qu’au contraire il est un républicain qui représente une précieuse valeur ajoutée pour réaliser le vivre-ensemble, de par l’impact positif qu’il a sur la jeunesse ».

(…) Le Conseil départemental du culte musulman (CFCM) de la Loire a également réagi avec l’ensemble de ses 25 mosquées pour témoigner « avec la plus grande solennité » en faveur du prédicateur. « Ses conférences ont permis à des milliers de jeunes d’avoir une pratique saine et équilibré de leurs religion loin de toute forme d’extrémisme et violence », déclare le CDCM, qui appelle « tous les élues locaux et député.e.s ligérien.ne.s à exprimer clairement leurs positions sur cette décision qui nous paraît injuste et disproportionnée ».

Saphir News


01/08/2022

La semaine dernière, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin annonçait l’expulsion à venir d’un prédicateur du Nord, Hassan Iquioussen, réputé proche des Frères musulmans, pour des appels à la haine et à la violence contre la communauté juive notamment. L’imam controversé, qui n’a plus que la nationalité marocaine, souhaiterait s’installer en Belgique, selon le journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui. En réaction, le président du MR Georges-Louis Bouchez a appelé à rendre cette éventuelle installation “impossible.”

(…) Né en France, il avait la nationalité française jusqu’à ce qu’elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.

C’est à la faveur d’une demande de renouvellement cet hiver de son titre de séjour de dix ans que les autorités françaises ont décidé d’utiliser la loi d’août 2021. Selon son avocate, M. Iquioussen avait reçu le 3 mai notification d’un bulletin d’engagement d’une procédure d’expulsion.

Destination la Belgique?

S’il est effectivement expulsé de France, Hassan Iquioussen aurait la volonté de s’installer en Belgique. C’est en tout cas ce qu’affirme le journaliste franco-algérien Mohamed Sifaoui, spécialiste des questions de radicalisation, qui précise qu’Hassan Iquioussen devrait recevoir la notification de son arrêté d’expulsion ce lundi.

(…) 7sur7.be



29/07/2022


En 2022, Hassan Iquioussen évoque le « Lobby sioniste » qui voudrait sa peau :

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Libération


28/07/2022

Le choc a dû être rude. Résidant dans le nord de la France depuis des décennies, mais n’ayant pas la nationalité française, Hassan Iquioussen a demandé cet hiver le renouvellement d’un titre de séjour de dix ans qui arrivait à expiration. Une simple formalité, dans son esprit.

Malgré des positions sans ambiguïté en faveur d’un islam rigoriste, sans parler d’un sérieux dérapage antisémite il y a de nombreuses années, Hassan Iquioussen, réputé proche des Musulmans de France (ex-Union des organisations islamiques en France), branche française des Frères musulmans, n’a jamais été sérieusement inquiété. Depuis sa résidence de Lourches, dans la région de Valenciennes, il alimentait sa chaîne YouTube en vidéos visionnées par des dizaines, voire des centaines de milliers de fidèles.

[…]

Une décision pas acquise

Le dossier constitué sur Hassan Iquioussen par la préfecture du Nord a convaincu la commission d’expulsion des étrangers, présidée par le président du tribunal judiciaire de Lille. Elle a donné un avis favorable à l’expulsion, le 22 juin. La décision n’était pas acquise. Avec cinq enfants, quinze petits-enfants et tout son patrimoine déclaré en France, Hassan Iquioussen pouvait se targuer d’être inséré, à sa manière. Lors de la réunion de la commission départementale d’expulsion, dont Le Point a consulté le compte rendu, le préfet du Nord s’est déplacé en personne pour plaider le dossier devant les magistrats avec l’appui sans réserve du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Il a insisté sur l’antisémitisme de l’imam. Ses propos, tenus en 2004, 2005 et 2014, ciblaient « expressément les Juifs et non pas l’État d’Israël ou le sionisme ». Hassan Iquioussen les décrivait comme « ingrats », « avares », vivant « entre eux dans des ghettos ». L’imam, a martelé le préfet, a par ailleurs déclaré publiquement que « le lobby sioniste voulait sa peau depuis 2004 », lorsqu’il a appris que son expulsion était envisagée.

[…]

Le Point

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