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Lundi sur TF1, à l’heure où le pays est devant sa télévision, nous avons assisté au grand retour des Inconnus. Vous n’avez peut-être pas regardé ce programme mais vous vous souvenez sans doute de ce trio d’humoristes, Didier Bourdon, Bernard Campan, Pascal Légitimus, qui ont fait les beaux jours de la télévision et des salles de spectacle françaises au début des années 1990. Dans le téléfilm d’hier soir, des acteurs, chanteurs ou animateurs, parfois nettement plus jeunes qu’eux, rejouaient certains de leurs sketches, les Inconnus se contentant d’assurer les liaisons entre les séquences. Au total, 19 sketches sur les 180 créés par le célèbre trio ont été rediffusés sur TF1. Et, croyez-moi, la sélection ne devait rien au hasard, c’était même une démonstration pure et parfaite de l’ordre moral contemporain appliqué au divertissement. Aucune des séquences cultes un peu transgressives qui continuent à faire des millions de vues sur YouTube n’est arrivée jusqu’à l’antenne.

Ni le sketch où les Inconnus parodient un personnel hospitalier antillais, ni celui où ils se moquent de jeunes femmes pas très intelligentes (Les pétasses) ni évidemment le pastiche des Envahisseurs, célèbre série télévisée qu’ils avaient détournée en remplaçant les extraterrestres par des Maghrébins. (…) Figurez-vous que le sketch où les inconnus se moquent des chasseurs n’a pas été censuré. (…) Et TF1 a aussi repris la chanson qui met en scène des jeunes habitants forcément grotesques des beaux quartiers de Neuilly, Auteuil et Passy. Je tiens donc à vous rassurer, contre les chasseurs et les bourgeois, la caricature est toujours autorisée.

En fait, l’émission d’hier était une illustration exemplaire du wokisme contemporain. Dans un média de grande audience, il est désormais formellement exclu de se moquer de toute catégorie de population pouvant s’apparenter à une minorité, surtout si elle est supposée opprimée. Seuls les mâles blancs cisgenres présumés de droite peuvent encore prêter à rire, ce qui évidemment réduit assez sérieusement l’échantillon.

Le Figaro

Merci à BB

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