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Les votes pour le budget participatif sont ouverts depuis ce lundi et jusqu’au 4 décembre.  Il est possible de voter pour trois à dix projets sur les 217 existants. A l’origine, 1427 idées ont été proposées avant que la mairie ne tranche sur différents thèmes comme la culture, l’éducation ou encore les loisirs.  Le budget participatif est de 12,5 millions d’euros mais deux millions vont être dédiés à la mise en œuvre de projets touchants plusieurs arrondissements ou consacrés à l’ensemble de la ville de Lyon. Les 10,5 millions restants seront divisés par arrondissement au prorata du nombre d’habitants.

Mais rapidement, une constatation se fait. Même si les coûts restent à titre indicatifs, ils sont parfois hallucinants. Parmi les nombreuses propositions d’habitants ou associations, on trouve par exemple deux nouvelles boîtes à livres dans le 9e arrondissement pour la modique somme de 8000 euros, ce qui revient à une boîte pour 4000 euros. Or, même en considérant le prix des matériaux et la main d’œuvre, cela ne devrait pas excéder au grand maximum 1200 euros. Toujours dans le même thème, une boite à partage est proposée dans le 9e arrondissement de Lyon pour 4000 euros. Encore une fois, pour une simple boite, le prix reste difficilement compréhensible.

Idem avec des tables de ping-pong dans le 1er arrondissement pour 15 000 euros. Même dans les magasins spécialisés, une table haut de gamme coûte environ 5000 euros. Pour autant, il serait surprenant de voir une table dédiée aux joueurs professionnels installée au milieu d’un jardin. Avec un prix plus raisonnable, environ sept à huit tables pourraient être installées avec ce budget.

Pour les amateurs de pole dance, des barres pourraient être installées sur l’avenue Jean Mermoz pour 30 000 euros. Là encore, avec une barre haut de gamme de 1000 euros, cela permettrait l’installation de 30 barres sur l’avenue.

Un autre cas se présente dans la Grande Rue de Saint-Rambert avec des panneaux pour lutter contre les déjections canines. Coût de l’opération : 25 000 euros. Cela constitue une somme très importante pour de simples panneaux d’avertissement.

Sur la place de la Comédie, un thermomètre géant pour sensibiliser au changement climatique pourrait voir le jour pour la somme de 100 000 euros. Bien qu’il soit difficile d’estimer le coût réel de l’opération, la somme initiale semble bien élevée.

Dans d’autres cas, le manque d’informations laisse parfois perplexe. Ainsi, à la Guillotière, des urinoirs sont proposés pour 50 000 euros sans savoir combien d’urinoirs seront créés. Evidemment, s’il y en a deux ou quinze, le prix est tout de suite différent. Idem dans le Parc des Trembles où des tables et des chaises, sans savoir combien, pourraient voir le jour pour 20 000 euros.

Une proposition veut aussi réduire l’éclairage place de la Ferrandière pour 10 000 euros. Autrement dit, pour arrêter d’éclairer, cette proposition veut dépenser une somme conséquente. Pourtant, stopper l’éclairage ne nécessite, a priori, aucune dépense supplémentaire.

Pour continuer dans l’école Michel Servet, une proposition veut rajouter des stores extérieurs et des brasseurs d’air pour un total de 140 000 euros. Pour une telle opération, la moitié de cette somme aurait été nécessaire. Dans une autre école, celle d’Alain Fournier, des panneaux sont proposés tout le long des grilles de l’école sur 150 mètres pour améliorer la tranquillité des enfants. Bien qu’on ne connaisse pas les matériaux utilisés, cela semble assez loin des 65 000 euros prévus.

Quelques propositions sont également artistiques. Ainsi pour 40 000 euros, une fresque serait peinte sur le mur de la Maison de Quartier Ravier à Gerland. Une autre fresque, cette fois à Perrache, pourrait nécessiter 150 000 euros. […]

Lyon Mag (article intégral)

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