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Jonas Pardo milite depuis plusieurs années au sein de la gauche radicale, où il a longtemps caché son judaïsme. À la suite de l’attentat de l’Hyper Cacher, il décide, avec une poignée d’autres militants, de ne plus laisser passer l’antisémitisme qui s’y manifeste parfois et le déni qui l’entoure souvent. C’est la première étape d’un parcours qui le conduira à créer une formation à la lutte contre l’antisémitisme pensée spécifiquement pour s’adresser à la gauche. Dans cet article pour K. il raconte son parcours, détaille son atelier de formation et les diverses réactions qu’il suscite.

(…) le refus de la mise en sourdine du débat démocratique au nom de l’impératif d’union nationale. Les communiqués appelaient alors à refuser tout amalgame entre musulmans et terroristes djihadistes, ainsi qu’à prévenir les retombées islamophobes qui s’annonçaient. Mais trop souvent ces analyses brillaient par leur absence d’une simple condamnation de la haine dirigée contre les Juifs. Dans certains cas – les pires – l’évocation de l’attentat perpétré contre les malheureux clients de l’Hypercasher ne visait qu’à rappeler la condition des Palestiniens.

(…) J’ai moi-même caché mon identité juive à mes camarades pendant de nombreuses années ; jusqu’à l’attentat de l’Hypercasher qui m’a conduit à abandonner la stratégie du placard. Le sentiment de libération provient de là : mettre enfin des mots sur un tabou.

K la revue

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