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Mohamed B. A été reconnu lors d’une descente dans la cité du Moulin-de-Mai (3e) en septembre. Un demi-douzaine de policiers ont été blessés en l’interpellant

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Dans l’appartement, alors que les policiers s’apprêtent à interpeller Mohamed B., se dernier prend soudain la fuite par le jardin. Il escalade un grillage et tente de franchir un mur, avant d’être rattrapé par les agents. Mais le jeune homme se débat, allant jusqu’à décrocher le ceinturon de l’un des fonctionnaires qui tentent de le maîtriser. Et surtout, il appelle à l’aide. C’est alors que d’autres personnes approchent, invectivent les policiers et commencent à leur jeter des projectiles. Au point qu’il faut appeler des renforts. “J’ai vingt-deux ans de police, j’ai connu des émeutes, mais ce jour-là, j’ai vraiment eu peur de perdre un fonctionnaire, souffle, devant le tribunal, le brigadier-chef à la tête de l’unité, lui-même blessé lors de l’opération. C’est une cité que nous avions perdue. On reprend le terrain, mais on joue notre vie là-dedans.” La journée s’achève avec une demi-douzaine de blessés légers dans les rangs de la BST, et presque autant d’interpellations. Mohamed B. a depuis été mis en examen pour assassinat. Mais ce lundi, c’est de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique qu’il doit répondre devant le tribunal correctionnel, au côté d’un autre jeune homme dans le box, ainsi que d’un quinquagénaire, qui comparaît libre.

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Une vidéo de la scène, produite par Me Bouguessa, pour la défense de l’un des prévenus, montre l’attroupement confus, et même ce barbecue qui vole soudain vers les policiers. “C’est une action concertée pour empêcher l’interpellation de cet homme qui a dû être littéralement exfiltré“, estime le procureur Lourgouilloux. Mais la défense s’interroge, sur les “hasards” qui ont mené aux perquisitions, mais aussi sur de possibles “confusions” des policiers. Pour le tribunal, toutefois, les faits sont assez clairs pour condamner les trois prévenus à de la prison ferme, au-delà des réquisitions. Mohamed B. écopant de la peine la plus lourde, trois ans de détention, assortis du mandat de dépôt.

La Provence

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