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Le gouvernement danois semble vouloir faire marche arrière sur le sujet de la mixité sociale en classe. En dépit des résultats peu convaincants en la matière.

La mixité est l’un des thèmes de la campagne les plus forts pour les élections législatives anticipées du 1er novembre. Le gouvernement social-démocrate sortant, qui souhaitait restaurer cette mixité, en net recul au cours des dix dernières années, a renoncé à son projet d’imposer une répartition équilibrée des élèves de différents milieux dans les écoles et collèges.

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Les lycées aussi sont confrontés depuis une décennie à cette baisse de la mixité. Au point qu’un proviseur a suscité une polémique en septembre 2016 en créant quatre classes d’élèves uniquement d’origine immigrée et trois classes avec 50 % de Danois de souche.

« C’est un moindre mal », a reconnu Yago Bundgaard, proviseur du lycée Langkaer à Tilst, près d’Aarhus, se voyant contraint d’opter pour cette solution, « la plus raisonnable », avec le soutien des professeurs, pour « maintenir une mixité ethnique » en voie de disparition dans son lycée composé à plus de 80 % de lycéens d’origine étrangère.

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les autres partis d’opposition (les libéraux, les conservateurs et les Nouveaux Bourgeois) sont contre ce modèle qui « ne favorise pas l’intégration », selon Rasmus Ulstrup Larsen, député des Nouveaux Bourgeois.

Il cite « une étude de l’Agence danoise pour l’éducation et la qualité (STUK) sur le contrôle social et l’auto-ségrégation parmi les minorités dans les lycées, montrant, entre autres, que les filles musulmanes se retrouvent d’une classe à l’autre et d’une année à l’autre, et s’auto-isolent ainsi au sein des établissements ». « Un enseignant déclare même dans l’étude que les garçons musulmans exercent un si grand contrôle social sur les filles que celles-ci n’ont aucune chance de s’intégrer à leurs camarades danoises », ajoute-t-il dans une chronique publiée en mai.

Le Point

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