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Alerte, sujet casse-gueule ! Demander aux personnes bruyantes, dans le bus, le tram ou le métro, de la mettre en sourdine, cela semble normal. Simple question d’éducation, pourrait-on penser. Pas pour certaines associations communautaires et antiracistes qui défendent l’idée d’un racisme lié au niveau de décibels.

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« Volume racism », c’est ainsi que l’appelle le militant antiraciste américano-palestinien Sbeih, suivi par près d’un million d’abonnés, tous réseaux confondus. Dans une vidéo largement reprise, le jeune homme y aborde les discriminations que subiraient les personnes « noires ou arabes » lorsqu’il leur arrive de parler fort et dans quelle mesure cela reposerait sur du racisme des personnes blanches qui les jugent. Sur TikTok et Instagram, les témoignages vécus qui corroborent cette thèse vont bon train. « Ce concept est génial et hyperpertinent, par exemple quand vous êtes dans un restaurant et qu’il y a des Blancs qui vont voir la table de personnes racisées pour leur dire qu’ils font trop de bruit », reprend par exemple la militante féministe intersectionnelle Zazem, créatrice d’une web-émission « antiraciste et postcoloniale ».

Appelé aussi « discrimination de décibels » par le collectif NEOIFRI, ce concept brumeux peut être résumé par l’une des personnes qu’elle interroge justement sur le sujet. « On dérange, juste parce qu’on est là, qu’on est trop là » lui confie-t-il tristement. Le parallèle est inévitablement fait par les internautes avec la fameuse phrase prononcée lors d’un discours le 19 juin 1991 par le président Jacques Chirac, « le bruit et l’odeur » peu après une visite du quartier de la Goutte d’Or à Paris.

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