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Le canevas de ses agressions présumées était toujours le même. Il ciblait de jeunes escorts isolées, presque toutes mineures, sur un site de petites annonces. Il leur donnait rendez-vous devant la cité de la Caravelle, à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Mais au moment de la rencontre, il sortait une fausse carte de gendarmerie ou de police et prétendait interpeller ou contrôler ses victimes. Il les entraînait ensuite de force dans le local désaffecté d’un parking souterrain.

Là, il les violait tout en les filmant et en menaçant de les tuer si elles s’avisaient de le dénoncer. Cet homme de 27 ans, Billel Y., comparaît à partir de ce mardi 4 octobre, jusqu’au 11 octobre, pour avoir violé et dépouillé quatre très jeunes escorts, dont trois mineures, entre décembre 2019 et janvier 2020.

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« Un profil plus qu’inquiétant »

Mais le premier expert s’est montré particulièrement préoccupé par la scénarisation répétitive des agressions, le second jugeant au-dessus de la moyenne le risque de récidive. « L’enquête a été menée avec sérieux, mais je ne suis pas certaine que les policiers aient eu les moyens de chercher si cet homme, au profil plus qu’inquiétant, avait pu faire plus de victimes », regrette Me Constance Dewavrin, l’avocate de Sofia.

Pendant toute l’instruction, Billel Y. a reconnu les vols, mais nié les viols. Il soutient avoir eu des relations tarifées avec les quatre escorts. Mais n’ayant pas réglé la somme initialement convenue, il serait aujourd’hui, par représailles, victime d’un complot orchestré par les escorts et leurs proxénètes.

Des explications jugées « totalement fantasques » par les policiers expérimentés de la Brigade de répression du proxénétisme (BRP) de la police judiciaire parisienne, sollicités par les enquêteurs. « Il apparaît pour le moins peu probable que d’éventuels proxénètes aient pu forcer les parties civiles à déposer plainte dans le but de récupérer une somme d’argent manquante, se chiffrant au mieux à une centaine d’euros », a évacué le juge d’instruction dans son ordonnance de mise en accusation. Sollicitée, son avocate, Me Dominique Petit, n’a pas souhaité faire de déclarations.

Le Parisien

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