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Le vol généralisé de pétrole a fait perdre à la première économie d’Afrique sa place de leader dans la production de brut sur le continent, au profit de l’Angola.

Les faits : premier producteur de brut d’Afrique, le Nigeria perd chaque jour des centaines de milliers de barils volés au large ou siphonnés sur les pipelines pour être ensuite revendus au marché noir. Officiellement, la compagnie nationale de pétrole a révélé avoir perdu 470 000 barils de pétrole brut par jour, ce qui représente environ 700 millions de dollars par mois, affirmant que cela s’ajoute aux problèmes de sécurité qui entravent la production de pétrole dans certains terminaux. Résultat : la production totale de pétrole et de condensats du Nigeria a chuté à un creux annuel de 1,18 million de bpj en août, soit moins que son quota OPEC de 1,8 million de bpj.

Les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont également montré que la production n’était jamais tombée en dessous de 1,4 million de bpj, même au milieu de ce qui était considéré à l’époque comme des attaques militantes paralysantes dans le delta du Niger.

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Selon plusieurs rapports officiels, la méthode de vol la plus répandue est celle qui consiste à surcharger les navires ou superpétroliers avec plus de brut que ce qui est déclaré. La seconde voie est de pénétrer dans les pipelines et de siphonner le pétrole, puis de le faire brûler dans des raffineries de brousse avant de le vendre. Ainsi donc une grande partie du brut volé va directement sur le marché international.

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Le Point

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