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Schaerbeek : 50 mois requis contre un Marocain accusé de multiples viols sur sa conjointe

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a requis 50 mois de prison contre un Marocain résidant à Schaerbeek accusé d’avoir violé et séquestré une jeune marocaine avec qui il a eu un mariage arrangé. Le verdict est attendu dans trois semaines.

Se voyant vieux avec une femme qui ne pouvait lui donner d’enfant, Saïd A., un Marocain résidant à Schaerbeek demande à sa tante de lui trouver une jeune femme. Celle-ci réussit sa mission. Elle lui fait rencontrer au Maroc en mars 2020 une jeune femme, la voisine de son grand-père vivant dans un village pauvre du royaume, rapporte La Capitale. Un mariage arrangé sera par la suite célébré. Le quadragénaire s’installe à Schaerbeek avec sa nouvelle compagne peu avant le confinement.

C’est le début d’un calvaire pour la jeune femme mariée seize ans de moins que son mari. Elle a vécu dans « la maison de l’horreur », décrit le substitut du procureur du roi devant la 54ᵉ chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles. « La victime est venue de l’étranger dans l’espoir d’obtenir des papiers, une situation, de la stabilité, une vie plus confortable. On pourrait penser qu’elle a déposé plainte pour viols contre son mari pour s’émanciper et continuer sa vie mais ce n’est pas le cas », poursuit-il.

Selon les explications du magistrat debout, la victime n’a personne en Belgique et elle a précisé aux policiers qu’elle ne désirait pas divorcer. « Elle a trouvé refuge chez un cousin éloigné qui a déclaré que c’était la première fois qu’ils se rencontraient et qu’il ignorait jusqu’alors son existence », dit-il, ajoutant que la victime a affirmé avoir vécu un véritable calvaire dans la « maison de l’horreur ».
« Il n’y a pas de viol entre personnes mariées », déclare le beau-père de la victime aux policiers.

« Nous sommes dans un contexte culturel bien particulier, il faut le soulever. La victime est parvenue à avouer à ses proches qu’elle subissait des viols. Imaginez le courage de cette femme, elle risque la stigmatisation bien qu’elle soit victime, et pourtant elle dénonce les faits, c’est dire la détresse dans laquelle elle se trouve », insiste le magistrat debout. Il requiert une peine de cinquante mois de prison à l’encontre de Saïd A. Le verdict sera prononcé dans trois semaines.

www.bladi.net

(Merci à Belge)

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