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Le trafic installé depuis 2015 dans le quartier Gambetta et Figuerolles a pris de l’ampleur et exacerbe les tensions entre bandes rivales.

Le quartier Gambetta est une plaque tournante du trafic de cigarettes de contrebande (contrefaçons ou d’importation frauduleuse) depuis au moins 2015 aux dires des observateurs. Ce commerce illégal s’est structuré au fil des augmentations des prix des cigarettes vendues dans les commerces et de la crise du pouvoir d’achat. Les enjeux sont devenus tels qu’il engendre des guerres de territoires comme pour les stupéfiants.

10 € la journée

Selon nos informations, les faits de mardi et mercredi dernier en sont l’expression directe de ces tensions entre bandes de vendeurs sous la coupe de trafiquants qui “tiennent les trottoirs”. La rue Daru joue le rôle de frontière entre deux camps, un autre est installé côté faubourg du Courreau.

Les trafiquants sont approvisionnés toute la journée en cartouches en provenance d’Espagne et du Maroc et si besoin stockent la marchandise dans des appartements dédiés qui prennent la forme de squats, dans le secteur ou à la Paillade (en mai la police avait découvert 9 500 paquets mais aussi du protoxyde d’azote dans un box près de la tour d’Assas). C’est là que les petites mains, souvent des étrangers en situation irrégulière, en particulier des mineurs non accompagnés, viennent acheter les cartouches de cigarettes. Une cinquantaine d’euros la cartouche, comptant ou à crédit. Les paquets sont revendus entre 7,50 € et 7,80 € l’unité. De quoi concurrencer sérieusement les bureaux de tabac où le paquet atteint parfois les 11 €. Voilà ce qui fait prospérer le trafic. Au point que les places sur un bout de trottoir sont chères et se louent jusqu’à 10 € la journée.

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Midi-Libre

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