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Les fans de Bruce Springsteen se sont réveillés avec une sacrée gueule de bois. Alors que les tickets pour sa tournée 2023 était mis en vente, les prix pour les meilleures places ont commencé à grimper en flèche. A vue d’œil, ils sont passés de 500 à 1.000, puis 2.000 euros pour arriver au tarif exorbitant de 5.000 euros. Certains tickets au tout premier rang atteignant même la somme astronomique de 12.290 dollars après cinq jours de mise en vente !

Comment expliquer cela ? Par le principe commercial de la “tarification dynamique”. En gros, un prix fixé par l’offre et la demande sans aucun garde-fou. Plus la demande augmente et l’offre diminue, plus les prix augmentent. C’est la théorie pure et simple du libre marché. Une mine d’or pour les promoteurs de concerts de stars ! Un foutage de gueule pour les fans ?

D’où sort cette “tarification dynamique” ? Vous en faites régulièrement les frais ! Quand vous achetez un billet d’avion ou réservez une chambre d’hôtel. Moins il y a de place, plus c’est cher. Uber fonctionne aussi comme ça. Aujourd’hui, l’industrie des concerts s’empare du concept. Mais pas pour tous les tickets, ce serait – vraiment – exagéré. Ainsi, le manager du Boss insiste bien sur le fait que ” seulement ” 11% des tickets vendus l’étaient en mode dynamique et “seulement” 1% des billets a été vendu à 1000 euros. Grand Seigneur !

Moustique.be

Le fiasco des billets de la future tournée de Bruce Springsteen (…) remet en question la relation réciproque de Springsteen avec ses fans et le message qu’il a envoyé à plusieurs reprises sur le danger d’une cupidité incontrôlée des entreprises. 

En tant qu’incarnation vivante de ce qu’il a appelé le «rêve américain incontrôlable», Springsteen n’a jamais été contre le fait de gagner de l’argent. Mais des concerts du ‘boss’ qui ne seraient accessibles qu’aux riches semblent violer ce que Springsteen représente et pourraient amener ses fans à remettre en question l’engagement du Boss envers les valeurs que lui et sa musique ont illustrées pendant cinq décennies.

Springsteen a passé toute sa carrière à engager son auditoire dans ce qu’il a appelé une «conversation». L’Amérique de Springsteen est résumée dans le titre du morceau d’ouverture de son album de 2012 : “We Take Care of Our Own” qui dénonce le fait que la nation a pour obligation de prendre soin de son peuple mais ne le fait pas. Cette chanson a servi d’hymne pour la campagne de réélection du président Barack Obama en 2012 et a été jouée en 2020 après le discours de victoire de Joe Biden.

Washington Post

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