Fdesouche

ENTRETIEN – Pour la démographe*, si la France accueille toujours une immigration importante, tant clandestine que régulière, c’est en raison d’un manque de volonté politique. Aujourd’hui, ce sont l’administration et les juges – nationaux comme européens – qui produisent la norme en matière de droit des étrangers, sans que le gouvernement s’y oppose, comme cela a pu être le cas dans des pays voisins, explique-t-elle.

LE FIGARO. – Le ministre de l’Intérieur a annoncé «une lutte plus intraitable que jamais contre les étrangers délinquants». Comment expliquez-vous que les étrangers en général, pas seulement les délinquants, soient si difficiles à renvoyer chez eux? Est-ce un problème de droit, de moyens, de volonté politique?

Michèle TRIBALAT. – Sans doute un peu des trois. Si le gouvernement peut encore décider du nombre d’étrangers qu’il accueille pour motif économique, tout le reste doit entrer dans le cadre des directives et règlements de l’UE. Cette dépossession a été consentie. Jamais la France n’a posé des exigences qui auraient conduit à un compromis, ce qu’ont fait le Danemark, le Royaume-Uni, l’Irlande et la Pologne. Le Danemark a ainsi bénéficié d’un droit de retrait sur le pilier justice et affaires intérieures et de protocoles spéciaux, notamment sur les questions migratoires.

(…) Le Figaro

Cliquez ici pour agrandir

Fdesouche sur les réseaux sociaux