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Depuis le 1er juillet, il suffit de se rendre en mairie pour changer son état civil et opter pour le nom de son autre parent, ou bien d’accoler les noms dans l’ordre souhaité.

Rendre son nom d’usage officiel va simplifier les démarches de celle qui a toujours trouvé “normal d’avoir des deux noms”Si on m’appelle avec seulement le premier nom de famille, je ne me reconnais pas. Dans une salle d’attente par exemple, je ne réponds pas“. Laurène et sa sœur s’étaient déjà renseignées sur les démarches à entreprendre pour rendre les deux noms officiels, mais à cette époque, il fallait justifier de violences ou graves manquements du père, “ce qui, heureusement, n’était pas le cas”.

Comme Manon, Laurène et Estelle évoquent une démarche féministe. Déjà, un choix féministe de la mère de Laurène, à sa naissance. Pour elle, les choses ont évolué presque trop tard : “Quand j’ai eu mon fils, je n’avais pas le droit de transmettre officiellement le nom de ma mère, donc il a juste le nom de son père. Ça m’a fait vraiment bizarre, je suis féministe, j’ai toujours porté le nom de mes deux parents”, se désole Laurène. “Longtemps, la tradition a été de prendre le nom de son mari. Alors cette réforme, c’est aussi un moyen de faire revivre le nom des femmes”, ajoute Estelle. Elle espère que maintenant, “des gens vont se poser la question et vont revenir en arrière”.

France Inter

Pour information, cette mesure est en œuvre au Québec depuis 1980.

Aujourd’hui, l’utilisation du patronyme prédomine encore, mais dans une moindre mesure qu’autrefois (84,9 %) et celle du matronyme est revenue presque au même niveau qu’il y a 30 ans. L‘usage des noms composés a atteint une certaine stabilité. Comment expliquer cette fluctuation dans l’utilisation du matronyme et du nom composé ? Les auteures attribuent en partie cette tendance à l’augmentation d’enfants nés de parents immigrants.

Observatoire des réalités familiales du Québec

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