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46 % des descendants d’immigrés de 2e génération (G2) ont au moins un parent originaire d’Afrique (INSEE)

44% des descendants d’immigrés de 3e génération (G3) de moins de 18 ans ont au moins un grand-parent originaire d’Afrique (INSEE / INED)

Origine géographique des immigrés (G1) par classe d’âge / Origine géographique des descendants d’immigrés de 2e génération (G2) par classe d’âge :

Origine géographique des descendants de 3e génération (G3) par classe d’âge :

INSEE


Définition de la catégorie immigré utilisée par l’INSEE: “un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. À l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français”


C’est une photographie précieuse de la France. Un cliché qui permet de regarder sa population et ses origines. Mardi 5 juillet, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et l’Institut national d’études démographiques (Ined) ont rendu publics les premiers résultats de la seconde enquête Trajectoires et Origines (TeO). Les données statistiques dévoilées datent de 2019 et 2020 – contre 2008 et 2009 pour la première édition – et sont basées sur un échantillon représentatif de 26 500 personnes. Elles permettent notamment de détailler l’origine migratoire de la population sur trois générations. On y apprend que 32 % de la population de moins de 60 ans a des origines immigrées. Mais à y regarder de plus près, ces origines se diluent dans le temps.

« La moitié des enfants d’immigrés [un immigré est une personne née étrangère à l’étranger] ont un parent qui n’est pas immigré », souligne Patrick Simon, sociodémographe à l’Ined et coauteur de l’enquête TeO. C’est encore plus vrai pour la troisième génération : neuf petits-enfants d’immigrés sur dix n’ont qu’un ou deux grands-parents immigrés. « Ces petits-enfants d’immigrés ont un rapport de plus en plus lointain à l’immigration », observe M. Simon.

Cette diffusion des origines est le résultat d’une mixité croissante des unions qui produit un brassage important de la population. Si la majorité des immigrés (63 %) vivent en couple avec un immigré – le plus souvent de la même origine –, cette proportion s’inverse dès la seconde génération : 66 % des descendants d’immigrés sont en couple avec quelqu’un qui n’a pas d’ascendance migratoire. « Au fur et à mesure que l’immigration s’incorpore à l’histoire, la composition de la population française s’élargit. Le lien à l’immigration est fréquent mais s’estompe », résume M. Simon.

La nouvelle édition de l’enquête TeO permet aussi de détailler la diversification des origines, reflet de l’histoire migratoire de la France. D’après ses résultats, parmi les 5,8 millions de personnes immigrées en France – soit 9 % de la population –, près de la moitié sont nées en Afrique et un tiers en Europe. « La part des Européens est tendanciellement en baisse, tandis que celle des personnes en provenance de l’Afrique subsaharienne et de l’Asie augmente au fil du temps », note l’étude.

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Le Monde

(Merci à Bouliboulibouli)

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