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Mehdi comparaissait devant le tribunal correctionnel de Nevers, vendredi 1er juillet, pour des faits d’exhibition sexuelle. Après avoir nié pendant l’enquête, il a tout avoué.

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C’est la troisième fois en un mois qu’il impose la vision de son sexe à des jeunes femmes dans des trains à destination de Nevers. Le procédé est le même : il tourne dans les wagons, repère ces femmes, s’installe en face d’elles, mais dans la rangée opposée, puis se masturbe, se tripote et exhibe ses parties génitales. Pour l’une des victimes, il y a aussi eu des faits d’agression sexuelle peu avant les faits d’exhibition.

L’une des victimes, présente à l’audience, en témoigne : « J’ai eu très peur. Peur d’être agressée, et même violée. C’était le premier jour de mes examens, et depuis je n’arrive plus à prendre le train pour venir à Nevers… », relate-t-elle. À chaque fois, ces jeunes femmes ont osé dénoncer les faits aux contrôleurs. À leur tour, ils avertissent la police, et Mehdi est interpellé à chaque fois. La répétition des faits a conduit le parquet à le faire comparaître rapidement devant le tribunal.

Mandat de dépôt

Et le jeune de 22 ans, sous curatelle, qui avant niait les faits, a totalement revu sa copie une fois devant les juges. Par trois fois, la présidente demande : « Reconnaissez-vous ces faits ? ». Par trois fois, il répond « oui ». Mais s’il admet ses gestes, son attitude agace. Toujours avachi sur la barre, la présidente lui demande à de multiples reprises de bien se tenir, de se redresser. Il obtempère pour mieux s’affaler deux secondes plus tard.

Un affaissement qui n’est pas sans rappeler les conclusions de l’expert psychiatre, rencontré dans le cadre d’une autre affaire encore à l’instruction. Le professionnel dépeint un homme ne se remettant pas en question, mais en position de victime.

Et ses arguments à la barre le démontrent : « J’étais en manque de médicaments ». Sorti de prison en janvier, il a arrêté tout traitement médical depuis, alors qu’il était sous régulateur d’humeur, antipsychotique et antidépresseur. « Je n’ai pas pu avoir de rendez-vous », se défend-il, en contestant les conclusions de l’expert psychiatre. « Il dit que je n’ai pas de trouble de l’intelligence, mais c’est faux… », argue-t-il comme si la maladie était sa seule ligne de défense pour éviter la prison.

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L’article dans son intégralité sur Le Journal Du Centre

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