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29/06/2022

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Régis Cayrol a requis mardi 28 juin en début de soirée, 16 années de réclusion criminelle contre Denis Terrasse, devant la cour d’assises du Gard. Deux années de sursis pour son épouse qui comparait pour complicité de dissimulation de crime.

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Au deuxième jour d’audience, mardi 28 juin, l’accusé principal interrogé par le président de la cour, a longuement évoqué sa version des faits selon laquelle, dans sa fuite, le jeune homme surpris en pleine nuit sur sa propriété, aurait voulu lui foncer dessus avec son véhicule. “Instinctivement j’ai appuyé sur la détente une fois, puis deux.”, raconte Denis Terrasse, désolé, face à la famille meurtrie de ce jeune homme qui, par le passé, avait effectivement dérobé des piquets de vigne sur sa propriété.

Ce mardi 28 juin, la plaidoirie de Maitre Emmanuel Trink pour la défense précédera le délibéré. Le verdict de la cour d’assises du Gard est attendu dans la journée.

Paranoia , autodéfense et spirale infernale

Les faits examinés aujourd’hui devant la cour d’assises du Gard se sont produits dans un contexte sensible de multiplication des actes de délinquances à l’attention des agriculteurs gardois. Vols de métaux et de matériels, de batteries d’engins agricoles, siphonnages de réservoirs, ou, encore, multiplication des agressions physiques. Des actes malveillants qui à l’époque, en 2014, avaient conduit l’entourage des accusés à veiller la nuit, à effectuer des rondes en groupes, parfois armés. L’exaspération puis la peur de nouveaux faits avaient pris une telle ampleur que certains, à cran, ont pu tomber dans la paranoia. Tel fut d’ailleurs le cas de l’accusé Denis Terrasse, selon l’Avocat général. “Ce soir-là, vous avez tiré, pour que ça cesse et pour assurer la survie de votre exploitation“, a conclu le représentant du parquet général dans ses réquisitions mardi 28 juin en début de soirée.

Midi-Libre


27/06/2022

Un viticulteur, âgé de 66 ans, aujourd’hui retraité, comparaît à partir de ce lundi pour le meurtre d’un voleur de piquets de vignes. L’accusé est également soupçonné d’avoir modifié l’état des lieux d’une scène de crime avec son épouse. Le couple est jugé devant les jurés gardois jusqu’à mercredi.

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« C’est une affaire simple et grave. Je sais l’exaspération des agriculteurs à cause des vols répétés de piquets de vignes, mais d’un autre côté on a la souffrance d’une famille. Ce garçon a été tué dans des circonstances particulières, le corps a été dissimulé », estimait en 2016, l’avocat général de la chambre de l’instruction qui souhaitait à l’époque que l’agriculteur reste en prison. L’accusé est sorti à ce moment-là de détention et se trouve toujours sous contrôle judiciaire.

« Les agriculteurs se font piller par des voyous. Il y a dans le monde agricole un sentiment d’exaspération et d’impuissance, avait poursuivi lors de la même audience de la cour d’appel de Nîmes, l’avocat du paysan impliqué. Il fait nuit, au fin fond de la campagne, il est sorti avec son fusil d’abord pour se protéger car il se trouve dans un sentiment d’insécurité avec une voiture, celle du voleur qui démarre face à lui. C’est un homme frustre, jamais condamné que vous n’auriez jamais croisé si quelqu’un n’était pas venu lui voler ses biens », avait poursuivi, toujours devant la chambre de l’instruction en 2016, l’avocat parisien qui avait obtenu que son client sorte de l’univers carcéral. Ce dernier comparaîtra donc libre, comme son épouse, ce lundi 27 juin devant la cour d’assises du Gard.

Objectif Gard

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