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Il y a six mois, le quartier de la Guillotière à Lyon était au coeur de l’attention des médias nationaux, voire internationaux.

La France prenait connaissance des problèmes que rencontrent les habitants de la place Gabriel-Péri et de ses alentours. Trafic de drogue et de cigarettes, marché sauvage, dégradation sanitaire ou encore faits de violence : l’oeil de la presse et la mobilisation des riverains avaient forcé les autorités à agir.

Les collectivités locales avaient donc fait plusieurs promesses pour “apaiser” cet espace public. Entre celles qui n’ont pas été tenues et celles dont les résultats sont peu probants, l’heure est venue de faire un premier bilan d’étape dans ce processus de transformation.

“On a peur des balles perdues”

Deux “boro, boro” plus tard, nous rencontrons Nathalie Balmat, présidente fondatrice de l’association “la Guillotière en Colère” qui représente “des milliers” d’habitants à bout de nerfs. L’échange a à peine commencé que sous nos yeux, la police plaque au sol un fuyard Grande rue de la Guillotière pour procéder à son arrestation. “Ça ne nous choque même plus, c’est multi-quotidien“, lâche celle qui habite le quartier depuis 30 ans.

Elle dresse un constat : “le marché sauvage est peut-être moins actif qu’avant” mais la délinquance gangrène toujours les lieux. 

Avant on avait l’habitude qu’ils s’agressent entre eux au couteau, on pouvait s’éloigner (…) maintenant on a peur des balles perdues“, poursuit-elle en craignant désormais ces fusillades qui se font de plus en plus nombreuses, ici comme ailleurs dans l’agglomération.

“Les gens prennent des anxiolytiques et des antidépresseurs”

Après des années de combat, Nathalie Balmat note que de nombreux adhérents ont décidé de partir. “Les gens prennent des cachets pour dormir, des anxiolytiques, des antidépresseurs (…) la santé mentale des habitants est altérée“. Elle note cependant une prise de conscience du préfet Pascal Mailhos et de son délégué à la Sécurité Ivan Bouchier qui rencontre régulièrement le collectif d’habitants. Pour elle, la Brigade Spécialisée de Terrain de la police nationale “fait un travail formidable” et permet de réduire l’insécurité.

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(Merci à BB)

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