15/06/2022
ANALYSE – Ce père de famille a été tué en mai au nom d’Allah, devant une école catholique. Depuis, c’est l’indifférence médiatique et politique.
(…) L’AFP alimente les quotidiens régionaux. La plupart ont au mieux mentionné l’égorgement d’Alban Gervaise, puisque c’est de lui qu’il s’agit, en quelques lignes à la rubrique «faits divers». À l’exception notable de L’Union , quotidien de l’Ardennais, qui a publié le 31 mai un éditorial intitulé «Alban Gervaise, un nom qui ne vous dit rien», pour s’indigner du traitement médiatique réservé à son assassinat.
Qu’on en juge: dans la presse écrite nationale, Le Figaro, Le Point et Valeurs Actuelles ont été les seuls à traiter le sujet pour ce qu’il est, un meurtre commis au nom d’Allah. Le Monde, Libération et Le Parisien-Aujourd’hui en France n’en ont pas dit un mot, ni dans leurs éditions papier, ni sur leur site. Dans le reste de la presse, à part France info.fr et TF1 Info, les rares grands médias à s’y être réellement intéressés sont Europe 1, Sud Radio et CNEWS.
L’épouse de la victime a refusé toute médiatisation, pour protéger ses trois enfants. Mais le respect de leur drame personnel n’empêchait pas que les médias fassent leur travail, comme les militaires sont les premiers à le demander. «J’aimerais comprendre pourquoi le meurtre barbare de notre camarade Alban Gervaise a été aussi peu traité par la presse, lance un officier supérieur de l’armée de Terre en poste à Paris. Est-ce parce qu’il était militaire ? Par idéologie ou pour nier la réalité ? Nous sommes nombreux autour de moi à nous poser la question. Et nous voulons une réponse car ce silence médiatique est comme une deuxième mort.»
«Depuis l’annonce de son assassinat, les mêmes interrogations tournent en boucle dans ma tête, assure un chef d’escadron récemment breveté de l’École de Guerre. Que vaut vraiment la mort d’un militaire dans notre pays ? En nous engageant, nous savons et assumons les risques que nous prenons. En servant les armes de la France, nous n’attendons aucune reconnaissance particulière. Nous faisons notre devoir sans nous plaindre. Mais là, je ne comprends pas pourquoi la mort du médecin chef Alban Gervaise, victime du terrorisme, a été occultée à ce point. C’est une honte.»
14/06/2022
MàJ : entre deux messes célébrées à son intention, sa paroisse convie ses fidèles à une “Rencontre festive Chrétiens et Musulmans”

Paroisse Saint-Jérôme – Saint-Just – La rose, Marseille
Diocèse de Marseille
Association chemins du dialogue / VSMF Provence
13/06/2022
MàJ : Cérémonie militaire “discrète” pour honorer sa mémoire
07/06/2022
31/05/22
MàJ : Il venait d’être promu chevalier de l’ordre national du Mérite par E. Macron

Pour son décès, le ministre des Armées a rédigé un communiqué de presse :

Communiqué de presse du 27/05/22 du ministre des Armées
27/05/22
Alban Gervaise a été attaqué alors qu’il allait chercher ses enfants à l’école.
— Geoffroy Antoine (@GeoffroyAntoin2) May 27, 2022
Mohamed L, dont les motivations terroristes n’ont pas été retenues par le Parquet, a précisé à la police agir « Au nom de Dieu »
Cet homme de 40 ans était un éminent radiologue, médecin militaire à l’hôpital Laveran.
— Guillaume Poingt (@guillaumepoingt) May 27, 2022
Il a dédié sa vie à faire progresser la médecine et soigner les autres.
L’homme suspecté de l’avoir poignardé (Mohamed L., 23 ans) a été mis en examen et écroué.
Le père de famille âgé de 40 ans qui avait été poignardé à de multiples reprises au niveau de la gorge à Marseille, devant le groupe scolaire catholique privé Sévigné (13e), le 10 mai dernier, est décédé des suites de ses blessures dans la nuit de jeudi à vendredi a-t-on appris, confirmant une information du Point.
Ce médecin militaire radiologue à l’hôpital Laveran avait été évacué à l’hôpital avec un pronostic vital très engagé. Il était marié et père de trois enfants. Le quadragénaire venait récupérer ses enfants de 3 et 7 ans lorsqu’il a été soudainement attaqué par derrière.
Des passants étaient intervenus, parvenant à maîtriser l’assaillant. Mohamed L., 23 ans, déjà connu des services de police, avait alors été interpellé par les policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) du 14e arrondissement, puis placé en garde à vue. Au moment de cette attaque, il avait notamment crié avoir agi “au nom d’Allah” d’après une source proche de l’affaire, tenant dans le même temps des propos confus.
11/05/22
Les médias remplacent “Allah” par “Dieu”

10/05/22
Un homme a été poignardé devant le collège catholique privé Sévigné à Marseille (13e) vers 18 heures ce mardi, alors qu’il venait récupérer ses enfants. Il a été évacué à l’hôpital dans un état grave et son pronostic vital est engagé. La victime aurait reçu plusieurs coups de couteau et a été touchée au niveau de la gorge selon nos informations. Elle était en arrêt cardio-respiratoire au moment de sa prise en charge par les secours.

(…) Cet homme qui serait âgé de 23 ans aurait crié avoir agi “au nom d’Allah” d’après une source proche de l’affaire. Il est déjà connu des services de police. (…)
Selon des informations de TF1-LCI, un père de famille a été poignardé par un homme de 23 ans devant un collège privé catholique à Marseille ’13e arrondissement) par un homme disant « agir au nom de Dieu ». Connu pour des faits de trafics de stupéfiants, l’auteur a été interpellé et placé en garde à vue. Le pronostic vital de la victime est engagé.
Selon les premiers éléments, l’assaillant présenterait des troubles psychiatriques. À ce stade de l’affaire, un lien entre la victime et l’auteur n’a pas été fait.