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15/06/2022

La ministre des Affaires sociales aux Pays-Bas a déclenché la polémique en proposant aux entreprises de son pays d’embaucher des jeunes chômeurs issus des banlieues françaises, pour « les remettre sur le droit chemin».

Ses paroles n’ont pas manqué de faire réagir. En proposant, lors d’une interview dans un quotidien des Pays-Bas, de donner la possibilité aux entreprises du pays de recruter de jeunes chômeurs de banlieues françaises, pour, selon ses mots «les remettre dans le droit chemin», tout en palliant au manque de main d’œuvre, la ministre néerlandaise des Affaires sociales Karien van Gennip a déclenché une vive polémique.

Aussitôt, la ministre de centre droit a été sous le flot des critiques. Si certains ont dénoncé une idée irréalisable et injuste pour les chômeurs néerlandais, d’autres sont allés plus loin. «Eloignez-vous de ce plan qui vise à amener aux Pays-Bas des jeunes parisiens, souvent Marocains, ou Tunisiens», a ainsi affirmé le député Léon de Jong du parti d’extrême droite PVV. «Cela signifierait plus d’insécurité, plus d’antisémitisme, plus de dépendance aux aides, plus de misère dans le pays».

Le gouvernement devrait d’abord se soucier de «Rachid d’Utrecht plutôt que de Rachid de Paris», a pour sa part estimé Zohair El Yassini, député du parti libéral VVD.

CNews


14/06/2022

La ministre néerlandaise des Affaires sociales et de l’Emploi, Karien van Gennip, en appelle aux habitants des banlieues françaises. « Il y a un taux de chômage des jeunes vraiment élevé en France, surtout dans les banlieues. Je pourrais imaginer que nous investissions dans ces jeunes Français ou Espagnols qui sortent de l’école pour les faire travailler ici dans le secteur de l’hôtellerie ou de l’horticulture », a-t-elle déclaré dans une interview au journal AD.

Le taux de chômage est autour des 3 % aux Pays-Bas et le nombre de travailleurs manquent. Dans son entretien, la ministre note l’importance des migrants dans l’économie néerlandaise : « Je n’imagine pas que nous puissions faire fonctionner notre économie sans eux. »

En France, 7,2% de la population active sont au chômage, selon les données harmonisées d’Eurostat. Le taux de chômage de la zone euro est de 6,8% de la population active, son plus bas niveau historique. Dans l’UE, les taux de chômage les plus élevés en avril ont été enregistrés en Espagne (13,3 %), en Grèce (12,7 %) et en Italie (8,4 %). Les Pays-Bas a un des taux de chômage le plus bas d’Europe (3,2 %) avec la République tchèque (2,4 %), l’Allemagne (3 %) et la Pologne (3 %) affichaient les taux de personnes sans emploi les plus faibles. […]

Le JDD

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