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Mayotte : Des gendarmes mobiles déployés après des violences, deux magistrates agressées

Le gouvernement a annoncé vendredi déployer en urgence un escadron de gendarmes mobiles sur l’île de Mayotte, en proie à des violences et où deux magistrates ont été agressées, afin d’y « restaurer l’ordre républicain » sur demande du préfet. Des bandes rivales s’affrontent depuis lundi à Majicavo et Koungou, au nord-est du département, à la suite du meurtre par arme blanche d’un jeune homme, la veille.

Les forces de l’ordre sont intervenues pour « libérer de nombreux axes régulièrement entravés par des barricades enflammées », des opérations au cours desquelles « quatre gendarmes départementaux ainsi que trois gendarmes mobiles ont été blessés par jets de projectiles et des coups », ont indiqué les ministères de l’Intérieur et des Outre-mer dans un communiqué commun.

Des magistrates agressées

Deux magistrates ont porté plainte vendredi après avoir été agressées la veille par un groupe de personnes armées de machettes, qui s’en sont pris à leurs véhicules alors qu’elles quittaient le tribunal pour regagner leurs domiciles, a-t-on appris de source judiciaire.

Le président du tribunal judiciaire, Laurent Ben Kemoun, était sorti jeudi après-midi de sa réserve en publiant un texte sur son compte Linkedin : « En ce moment même, une centaine de voyous cassent, brûlent, pillent, molestent autour du tribunal judiciaire où sont bloquées plusieurs personnes (…) Je me prépare à une nuit d’angoisse tant que toutes mes troupes n’ont pas été exfiltrées. »

La mort d’un jeune homme comme déclencheur

A l’origine de ce nouvel épisode de violence dans le 101e département français, il y a la mort d’un jeune de Koungou, qui a donné lieu à des représailles en cascade. A chaque fois, le même scénario se répète : les affrontements perturbent aux heures de pointe une circulation déjà saturée sur l’île, les gendarmes interviennent et deviennent à leur tour la cible de jets de pierres.

Un scénario banal dans « l’île aux parfums », où l’immigration et la pauvreté ont accentué des clivages entre villages et quartiers dont les jeunes s’affrontent régulièrement à coups de pierres et d’armes blanches.

www.20minutes.fr

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