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Les habitants de la porte de la Villette vivent l’enfer, depuis que les toxicomanes du nord-est parisien ont été déplacés chez eux.

Le 24 septembre dernier, des dizaines de toxicomanes jusque-là regroupés autour du parc d’Eole et de la place Stalingrad, dans le nord-est parisien, étaient déplacés par la préfecture de police de Paris. Objectif de la manœuvre : soulager les habitants des 18 et 19e arrondissements de Paris, excédés par des semaines de cohabitation avec les consommateurs et leurs dealers. Destination de ces derniers : la porte de la Villette, en Seine-Saint-Denis. Une zone choisie par les services de l’Etat car plus éloignée des habitations et des commerces, se souvient Le Parisien.

Quelques mois plus tard, l’argument a fait long feu : « Cela fait huit mois et 12 jours que nous vivons une situation sans précédent avec un square transformé en camp du crack à proximité immédiate des riverains et commerçants », ont écrit des habitants du quartier à la préfecture de police et à la mairie de Paris. Un collectif de riverains est à l’origine de cette lettre aux accents autoritaires : « Il vous est solennellement fait sommation de faire déplacer ce camp du crack et de la mort de la porte de la Villette sur un autre site distant de toute habitation et de tout commerce. »

Un square privatisé par les dealers

Il faut dire que les riverains ont de quoi perdre patience : depuis l’installation des toxicomanes, leur quotidien est devenu un enfer. En quelques semaines, ces derniers ont totalement pris le contrôle du square Forceval et de la place Auguste-Baron. Jusqu’à 800 consommateurs peuvent s’y retrouver en même temps. Des habitants du quartier expliquent au Parisien que « le square, ouvert 24 heures sur 24, a été totalement privatisé par les dealeurs ». Les toxicomanes sont s’y nombreux que cet épouvantable « camp du crack » s’étend désormais « jusqu’à Stalingrad, et même maintenant jusqu’à la gare Saint-Lazare ».

(…) Le quotidien francilien narre la vie d’un quartier qui se barricade. Les rares touristes qui s’aventurent dans le coin sont agressés, comme ce couple d’américains menacé par un toxicomane armé d’un couteau, tandis que ce dernier se servait dans leur assiette. Un pharmacien a été blessé au cutter par un autre consommateur, et les magasins aux alentours recrutent des vigiles à tour de bras. En conséquence, le collectif de riverains en colère réclame désormais l’évacuation des toxicomanes, et une réparation du préjudice moral pour un montant de 100 000 euros.

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